"C'est une technique répandue qui ne date pas d'aujourd'hui. Certes, elle présente plus de risques, mais elle offre des avantages multiples." L'implantation dentaire immédiate après extraction, c'est possible et c'est plus efficace. C'est ce qu'a expliqué le professeur Khazana de la faculté de médecine de Casablanca (Maroc), avant-hier à Boumerdès, à l'occasion de la 2e Journée nationale médicodéontologique, organisée par l'ordre régional des chirurgiens dentistes de Tizi Ouzou. "C'est une technique répandue qui ne date pas d'aujourd'hui. Certes, elle présente plus de risques, mais elle offre des avantages multiples", a ajouté ce professeur qui exerce cette technique à Alger. L'orateur a longuement expliqué cette nouvelle technique aux nombreux chirurgiens-dentistes venus de Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès et Béjaïa. "L'opération consiste à extraire une dent pour la remplacer immédiatement par un implant dentaire, cela permet de faire un raccourci entre plusieurs interventions chirurgicales et de réduire la durée du traitement", a-t-il précisé. Ce chirurgien-dentiste, connu en Algérie et au Maroc et qui a été formé à l'hôpital Mustapha-Pacha, s'est interrogé pourquoi cette technique n'est pas prise en charge par les programmes de l'université algérienne. La qualité des soins au niveau des cabinets est l'autre débat qui a dominé cette journée scientifique, suite à l'intervention de Dr Boubakour et de Dr Idinarène du CHU de Tizi Ouzou, consacrée aux risques de transmission de maladies telles que VHB, VHC et VIH par les instruments non stérilisés. Seules une bonne stérilisation et une bonne hygiène du cabinet dentaire permettent d'éviter les risques de contamination, ont affirmé les intervenants. De son côté, le résident de l'ordre régional de Tizi Ouzou, Dr Rahem, nous a indiqué qu'un programme de sensibilisation a été tracé par la structure qu'il préside pour suivre de près l'hygiène dans les cabinets dentaires. Selon un autre médecin rencontré en marge de cette manifestation, 70% des cas de hépatite C recensés en Algérie proviennent des cabinets dentaires. Un taux confirmé par plusieurs études et qui donne froid dans le dos. "La vétusté du matériel de stérilisation, l'absence de gants et de masque et le manque de contrôle sont les causes qui donnent des contaminations", affirme notre interlocuteur. Plusieurs autres thèmes liés à la profession ont été débattus lors de cette journée qui, de l'avis de tous, a été très bénéfique pour les médecins, notamment les nouveaux chirurgiens-dentistes. M. T. Nom Adresse email