Les jeux sont-ils faits ?

Notre valeureuse ANP qui obéit à des lobbies ?! Incroyable. Il incombe donc à celle-ci de clarifier sa position, pour lever les équivoques, les ambiguïtés et de mettre un terme aux surenchères.
Mouloud Hamrouche vient de jeter un pavé dans la mare en déclarant que l’armée a cédé. Ce qui, en d’autres termes, signifie que les jeux sont faits. En effet, toute l’opposition et en particulier les candidats à la présidentielle étaient braqués sur la position de l’ANP qui, en dernière instance, était sollicitée pour veiller à garantir la neutralité de l’administration et la régularité du scrutin.
À en croire l’ancien Chef du gouvernement, qui comme ses pairs dans le front des “dix�, dispose d’informations confidentielles, l’ANP aurait donc fait contre mauvaise fortune bon cœur.
Partant du constat dressé par une personnalité avisée, l’ultime recours à l’arbitrage de l’ANP n’est plus de mise. Selon toujours Mouloud Hamrouche, l’institution militaire aurait fait ses choix “sous la pression de groupes d’intérêts� qu’il se garde bien sûr d’énumérer.
Sont-ils si puissants au point de peser sur les choix de l’armée et d’empêcher M. Hamrouche de les citer nommément ? Ce fait, s’il venait à être confirmé, est d’une gravité sans précédent : notre valeureuse ANP qui obéit à des lobbies ?! Incroyable. Il incombe donc à celle-ci de clarifier sa position, pour lever les équivoques, les ambiguïtés et de mettre un terme aux surenchères.
Quant au groupe des “dix� — le onzième, le MSP, ayant choisi son camp —, dont les revendications ne sont pas satisfaites, il se doit de revoir sa stratégie pour rebondir en fonction des conditions réelles qui sous-tendent cette élection, ou de se désengager pour ne pas faire de la simple figuration. Le choix est cornélien.
Mais, d’ores et déjà , des informations font état de la volonté de certaines personnalités de jeter l’éponge, quant aux autres en lice pour cette présidentielle, elles comptent mener le combat jusqu’au bout, en dépit du climat de suspicion qui pèse sur cette échéance. Et c’est tout à leur honneur, car les batailles qu’on perd sont celles que l’on refuse d’engager.
Cependant, aujourd’hui, s’il y a un candidat dont la route est balisée, c’est le président Bouteflika que les derniers ralliements et soutiens ont considérablement conforté dans sa quête d’un second mandat.
A. O.