“Oui, j’ai discuté avec Raouraoua, mais…�

Henri Stambouli, entraîneur du Mali, à Liberté

Le coach malien, Henri Stambouli, l’un des sérieux prétendants à la succession de Saâdane, souligne qu’il souhaiterait plutôt continuer avec cette EN du Mali. Car, note-t-il, "j’ai le soutien du président de la République malienne."
Liberté : M. Stambouli, quel commentaire faites-vous sur ce match Maroc-Mali ?
Henri Stambouli : C’est une grosse déception pour moi. En atteignant les demi-finales, mais perdre avec un tel score de 4 buts à 0 est, franchement difficile à digérer. Quoi qu’il en soit, le fait de figurer dans le carré d’as prouve que le football malien a beaucoup progressé.
Quelles sont les raisons de l’effondrement de votre équipe, notamment en seconde période ?
En fait, le but encaissé en début de match a bouleversé les choses. Cueillis à froid, les joueurs ont quelque peu paniqué tellement il ne s’attendait pas à un tel scénario. Après, nous avons bien réagi et nous sommes allés même taquiner l’adversaire. Vint ensuite le second but marocain qui est intervenu en début de la seconde période. Ce but a complètement faussé nos calculs et notre stratégie. J’ai, dès lors, donné pour consigne à mes gars de jouer le tout pour le tout dans la mesure où nous n’avions plus rien à perdre. Les Marocains, eux, ont su en profiter et ajouter deux autres buts qui ont rendu la note encore plus salée. Dommage !
Comment voyez-vous désormais votre avenir avec l’EN du Mali ?
Je verrai mieux à notre retour au Mali. Franchement, je souhaiterais bien continuer le travail que j’ai entamé depuis deux années déjà . Écoutez, après notre qualification aux demi-finales, j’ai reçu une communication téléphonique du président de la République malienne qui m’a exprimé son soutien indéfectible et ce, quel que soit le résultat obtenu. Cela m’a fait chaud au cœur et m’a encouragé à faire mon possible pour rester avec l’équipe du Mali. Nous allons pouvoir faire plein de bons trucs dans l’avenir. J’y crois fermement.
En revanche, vous êtes pressenti pour prendre en main la barre technique de l’Algérie…
Pour ne rien vous cacher, il n’y a rien d’officiel pour le moment.
Mais avouez que l’équipe d’Algérie est un bon challenge pour les entraîneurs…
Je ne dit pas le contraire. Il est vrai que j’ai discuté avec le président de la Fédération algérienne, M. Mohamed Raouraoua, durant cette CAN. On s’est longuement attardé sur le sujet de la sélection nationale de votre pays. Mais, croyez-moi, on n’a pas abordé le sujet de la barre technique car je trouve que c’est vraiment prématuré. Il ne faut pas oublier qu’il y a en place un staff technique qui a accompli à merveille sa mission.
Justement, maintenant que Saâdane a tiré sa révérence, êtes-vous prêt à prendre le staff technique de l’EN d’Algérie ?
Je ne saurai quoi vous répondre. Je dois d’abord être fixé sur mon avenir avec l’équipe nationale du Mali ; le reste viendra après.
Comment jugez-vous le parcours de l’équipe algérienne que vous avez battue le mois dernier à Alger en match amical ?
J’estime que l’Algérie a été l’une des grosses surprises de cette CAN.
En un laps de temps très court, les Algériens sont parvenus à corriger leurs imperfections. L’Algérie aurait pu se retrouver en demi-finale. C’est, sincèrement, un grand et extraordinaire travail que vient d’accomplir M. Saâdane. À ce dernier, je tiens à  rendre un grand hommage. Concernant l’équipe algérienne, j’estime qu’elle a gagné le respect et l’admiration de tout le monde. Le football algérien a marqué un bon point avec un assez jeune effectif.
K. Y.