Les terroristes, qui ont toujours considéré le djihad comme une sorte d'adoration pendant le mois sacré, semblent avoir perdu beaucoup de terrain au regard du nombre d'attentats enregistrés pendant le mois de Ramadhan de cette année même si on compte plus de 14 morts dont les trois policiers tués avant-hier à Azeffoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aucune comparaison, avec les chiffres des années 2000 où l'ex-GSPC était au summum de sa nuisance et dont le bilan de ses actes subversifs se comptait par centaines parmi les éléments des services de sécurité, des GLD et gardes communaux, voire de simples citoyens. D'autres régions du pays ont été également épargnées. Cette amélioration de la situation sécuritaire par rapport aux années dernières s'explique par la multiplication des opérations offensives menées par les forces de sécurité contre les groupes terroristes et la diminution des effectifs de l'ex-GSPC qui n'arrive plus à assurer la relève de ses éléments faute de nouvelles recrues. Les effectifs de l'ex-GSPC ont nettement diminué ces deux dernières années. Aucun chiffre officiel na été avancé mais selon des sources sécuritaires on parle de 300 à 400 terroristes encore en activité dont près de 200 terroristes en Kabylie. On estime à une trentaine le nombre de terroristes encore en activité à Boumerdès, entre 100 et 120 à Tizi Ouzou et près de 80 éléments à Bouira. Les autres sont disséminées dans les autres wilayas du pays. Dans la wilaya de Boumerdès, aucun attentat n'a été commis durant ce mois de Ramadhan. Plus aucun terroriste ne se trouve au maquis de Zemmouri et ses environs. Tous les terroristes de cette région infestée par les éléments de Katibat El-Arkam ont été éliminés. Seuls une trentaine de terroristes demeurent en activité et sont éparpillés entre Katibat El-Feth et Katibat El-Ansar lesquelles ne possèdent plus d'effectifs comme par le passé. Les maquis de la région sont donc en phase d'être nettoyés définitivement par les forces de sécurité. La pression exercée durant ces dernières années sur les groupes armés sévissant dans la région a apporté ses fruits. Il faut dire que les capacités de nuisance de l'organisation de Droukdel se sont affaiblies notamment grâce aux coups de boutoir qui lui ont été assénés durant l'année précédente sur les hauteurs des localités de Béni Amrane, Ammal et Keddara. L'engagement des forces de sécurité a permis également la neutralisation de nombreux "émirs" qui cumulent plusieurs années dans les maquis. Cela en sus de l'anéantissement des réseaux de soutien qui leur fournissent des denrées alimentaires et des informations sur les mouvements des forces de l'ANP. Depuis la neutralisation de 8 terroristes le 1er janvier dernier à Timezrit, presqu'aucune attaque n'a été perpétrée par les hordes sanguinaires dans la région. Dans la wilaya de Tizi Ouzou où se seraient retranchés Droukdel et ses adjoints, les forces de sécurité ont pu mettre hors d'état de nuire plusieurs éléments armés. Au total, c'est une trentaine de terroristes qui ont été éliminés ces trois derniers mois dans la région de la Kabylie entre Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou. Mais c'est la région de Bouira qui renoue avec le terrorisme où de nombreux attentats terroristes ont été signalés dans différentes localités de la région. Ainsi deux forestiers ont été tués le 2 juillet dans l'explosion d'une bombe artisanale. Dix jours plus tard, deux personnes dont un journaliste trouvent la mort à Khenchela dans des circonstances presque similaires. Mais c'est à Tipasa que les acolytes de Droukdel ont frappé violemment causant 4 morts parmi les militaires. À la fin du mois de juillet, une autre attaque à été perpétrée à Biskra où deux gendarmes ont péri et un autre a été blessé. Il y a moins d'une semaine les terroristes de l'ANP ont ciblé un convoi de l'ANP tuant un officier de l'armée. M. T. Nom Adresse email
