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Vraie impasse et faux débats
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2004

Le débat politique en Algérie connaît d’étranges développements. Le goût du jour est la curieuse question de savoir si les candidats se retirent ou non. Hamrouche et Sifi se sont retirés. Puis Sifi a engagé tous ses ex-partenaires de l’ex-onze pour un retrait collectif. Sur ce, et comme pour le démentir, Sadi et Benflis ont confirmé leur candidature.
Ainsi, même en renonçant à concourir, on reste un candidat… qui se serait décommandé. En même temps, on est sommé de confirmer sa candidature avant même qu’elle soit acquise. Dans cette situation où l’on connaît plus aisément les non candidats que les candidats, il n’est pas aisé de se faire une juste idée de la compétition présidentielle.
Pourtant, les débats s’imposent ainsi par d'impénétrables consensus de circonstance. Quand il s’agissait d’être pour Bouteflika ou pour Benflis, il n’était plus raisonnable d’être contre les deux ; quand il était question d’être pour Bouteflika ou pour l’armée, il n’était point concevable que l’armée soit avec Bouteflika. L’armée seule a trouvé la parade à l’alternative binaire par laquelle on la pressait : elle se proclamait neutre, sachant qu’être neutre, pour une armée républicaine, c’est noble et faisant mine d’ignorer qu’à défaut de République, être neutre c’est être avec le maître du jeu du moment.
Quand l’espérance Benflis s’amenuisait à mesure qu’il reculait devant les coups de boutoir des redresseurs, on se tourna vers une riposte plus collective sous la forme de “onze�, “dix + un� ou je ne sais quelle formule arithmétique pour désigner ce forum de candidats, de non candidats, d’un égaré de Sant’Egidio et même d’un représentant du MSP venu aux nouvelles sur son chemin vers son soutien attendu à Bouteflika.
La campagne hégémonique de Bouteflika, appuyée par la neutralité de la grande muette et la conviction maintenant partagée que la victoire lui est, d’une manière ou d’une autre, assurée, a déstructuré le front pour la transparence. C’est tout de même politiquement futile de compter sur la rupture d’homogénéité du système pour chevaucher une évolution virtuelle au lieu de se battre pour l’imposer.
Le débat politique n’aura pas lieu. D’ici le 8 avril, on n’aura pas encore posé la question de l’État qu’on souhaite pour ce pays. Juste une proposition d’une extrême pauvreté politique : Bouteflika, c’est la poursuite de la dérive — ce qui est vrai — et moi c’est la démocratie — ce qui est insuffisant en plus d’être aléatoire.
La présidence de la République en devient, pour chaque candidat à la candidature, un objectif en soi. Quand les chances d’y accéder s’effilochent, on se désiste pour certains. Ou on confirme ses prétentions pour d’autres, car la candidature peut aussi constituer une fin en soi.
Ce qui ramène la controverse à cette bizarre problématique de savoir s’il faut être ou ne pas être postulant.
Entre-temps, rien n’aura été fait pour empêcher l’absolutisme triomphant qui s’offre un usage totalitaire qui fait de l’État tout entier une machine de guerre électorale au profit d’un candidat
Comment peut-on disserter sur la pertinence de sa candidature si le préalable de libération des institutions, pour l’heure privatisées, n’est pas accompli ?
M. H.
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