Les raisons d’un retard

GSM : disponibilité des cartes Mobilis

Algérie Télécom va satisfaire, dans les prochains mois, 600 000 demandes d’installation de téléphone fixe.
Algérie Télécom n’est pas prête à commercialiser les 500 000 puces Mobilis, annoncées pour février, a indiqué une source sûre proche de l’opérateur historique. Tout simplement, parce que le nouveau réseau n’est pas prêt. Mobilis, la filiale, s’est précipitée pour annoncer l’échéance de février alors que l’infrastructure n’est pas opérationnelle, a-t-on ajouté.
La polémique entre Algérie Télécom et Algérie-Poste, c’est donc du “cinéma�. La première aurait laissé entendre que le retard est dû à la seconde. Cette dernière a réagi en indiquant à l’opinion publique qu’aucun accord commercial n’était conclu avec Mobilis. Ce qui est vrai. Algérie Télécom est doublement en retard.
Outre le réseau, elle n’a pas encore conclu avec les distributeurs, ce qu’on appelle, en termes simples, les grossistes, l’ensemble des accords commerciaux permettant de commercialiser rapidement et à travers l’échelle du pays ces centaines de milliers de puces et/ou de cartes prépayées.
Il faut des arrangements non seulement avec les grossistes, mais aussi entre ces derniers et les détaillants. Les premiers doivent avoir une bonne surface financière et garantir la qualité de service, en particulier déployer un bon marketing susceptible de faire vendre les produits.
En principe, tout sera opérationnel, selon la même source, dans deux mois. Les 500 000 lignes seront alors commercialisées. Il n’y a eu finalement que la commercialisation de dizaines de milliers de puces Mobilis. Cette situation explique qu’il y a actuellement des délestages. On donne ainsi l’impression que le réseau Mobilis est opérationnel. À l’origine de ce “cinéma�, la tutelle. Cette dernière a cru bien faire en plaçant la barre trop haut.
Mobilis, la filiale d’Algérie Télécom, a essayé de respecter l’échéance de février, fixée par le ministère de tutelle. Elle s’est démenée. Mais en vain. D’où le résultat que l’on connaît aujourd’hui : la frustration vécue par de centaines de milliers de clients, devant l’absence de puces et de cartes pourtant annoncées à renfort de grands placards publicitaires.
Par ailleurs, en marge de la conférence Afrolac, le ministre des Télécommunications, M. Tou a confié à la presse que les prix du GSM vont baisser, du fait de la concurrence entre opérateurs, précisément l’entrée en course de Mobilis. À cela s’ajoute le fait qu’El Watania va commencer à être opérationnelle en juillet et août prochains, a-t-il indiqué. Les droits d’accès ont déjà baissé.
La carte prépayée est devenue moins chère. La tendance va vers une baisse des prix du GSM. Les opérateurs vont rogner sur leurs marges, baisser les prix et donc multiplier les clients, explique-t-il. Le gain, même minime sur une communication, devient considérable au regard du flux, lorsqu’on le multiplie par millions, voire des dizaines de millions par jour. Cela va se jouer entre les opérateurs sur la qualité du service, notamment la qualité de la distribution du produit (étendue du réseau de distribution et qualité de service du distributeur). Cela va se jouer également, voire surtout, sur les formules et promotions proposées par chaque opérateur. Le ministre a convenu que c’est un créneau juteux. Alors que ce segment d’activité est à ses débuts, le chiffre d’affaires réalisé en 2003 a atteint 32 milliards de dinars dont près de trois quarts par Orascom. Concernant le téléphone fixe, il y a 900 000 demandes en instance. La situation est paradoxale : il y a un déficit de 600 000 lignes dans un ensemble de wilayas, un déficit de 600 000 lignes dans un autre ensemble de wilayas. Solution : il est possible, techniquement, de déplacer les équipements des zones excédentaires vers les zones déficitaires.
Ce qui fut fait : 100 000 lignes sont en train d’être déplacées. Les 500 000 autres vont être prochainement transférées. Ce qui va satisfaire le gros de la demande.
À cela s’ajoute le programme déjà engagé de 310 000 lignes de téléphone sans fil.
N. R.