Un réveil tardif

JSM Béjaïa

Les camarades de Dehouche ont attendu la vingtième journée du championnat et la venue de la JS Kabylie pour enfin montrer de réelles possibilités et un net regain de forme.
Cette soudaine métamorphose est-elle due à la motivation que procure ce genre de derby ? Ou bien a-t-elle retrouvé enfin ses repères et la joie de jouer sous l’ère du coach Accorsi ?
Pour les inconditionnels du club phare de la Soummam, cette âme guerrière montrée face au leader du championnat est venue tardivement. Pour certains, c’était carrément un coup de couteau dans l’eau, et, enfin, pour d’autres, leur équipe a certainement tiré la leçon de l’EN qui a défrayé la chronique en Tunisie par son engagement au cours de ses rencontres de Coupe d’Afrique des nations.
Car, à part cette “leçon tunisienne�, les Béjaouis n’avaient aucune arme technique valable à faire valoir et ce, malgré le travail titanesque que mène depuis la trêve le duo Aouas-Accorsi pour redonner une âme à cette jeune équipe. “Les jeunes doivent redoubler d’efforts et ne jamais baisser les bras�, ne cesse de clamer l’entraîneur français de cette équipe.
De son côté, le président B. Tiab estime que “l’avenir se construit dès maintenant et la relégation n’est pas une fatalité�.
Mais selon beaucoup d’observateurs, l’équipe béjaouie a un énorme déficit en matière de joueurs professionnels capables de travailler sereinement pour un objectif à long terme ; la preuve vient d’être donnée au cours de cette trêve où bon nombre de joueurs étaient absents aux entraînements et pour exemple, celle de Yoro Bitra, qui n’a su qu’en arrivant chez lui que son passeport a… expiré !
Cet exemple d’amateurisme freine tout travail méthodologique au sein d‘une équipe qui veut construire un groupe d’avenir.
Cette équipe est désormais un relégable en puissance.
De leur côté, les spécialistes s’accordent à dire qu’Accorsi a le profil idéal pour entamer son chantier à Béjaïa, mais la problématique se pose désormais ainsi : avec quoi et avec qui le fera-t-il ?
A. H.