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Alors que le ministère nie un quelconque manque de médicaments
Les pénuries s'éternisent
Publié dans Liberté le 11 - 09 - 2013

Les engagements du ministre de la Santé à mettre un terme aux pénuries récurrentes n'ont visiblement rien changé à la réalité.
De nombreux médicaments enregistrent, actuellement, une rupture de stock ou ne sont disponibles qu'en quantités limitées et de manière très irrégulière au niveau des officines. Malgré toutes les promesses des responsables et malgré les sommes astronomiques allouées par l'Etat, beaucoup de médicaments de première nécessité, notamment des anticancéreux ne sont pas disponibles sur le marché.
Pour la Snapo, au moins 200 médicaments sont introuvables dans nos officines.
Réfutant toute pénurie de médicaments, les premières réactions officielles à cette situation sont venues du côté de la tutelle par la voix de la directrice des produits pharmaceutiques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mansouria Nebchi, qui a affirmé que tous types de médicaments, produits localement ou importés, sont disponibles dans les officines pharmaceutiques à travers le territoire national. "Les stocks de tous types de médicaments vont jusqu'à février 2014", précisera-t-elle. De son côté, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Dr Chérif Delih, a indiqué que les médicaments sont disponibles jusqu'à février 2016. Côté officiel, on nie toute pénurie de médicaments, alors que la réalité du terrain est tout autre. Selon la liste établie par le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo) à fin août, 228 produits sont en rupture de stocks. Cette situation est confirmée également par tous les pharmaciens qu'on a approchés cette semaine. Selon une pharmacienne établie à Alger, "rien n'a changé depuis ces deux dernières années. Il y a des périodes où cela s'empire. Les ruptures de stocks d'éternisent et cela touchent même les produits de Saidal dont beaucoup sont indisponibles". La liste de produits manquants est longue. Il s'agit entre autres de Zyloric 300 (traitement des hyper-uricémies symptomatiques), Lévothyrox (traitement du goître), Alustal (vaccin antiallergique), Zanitra, Maxilase, Gaviscon, Meliane, Mycocide, Extencilline, Histagon, etc. Notre interlocutrice précise que dans le cas du Gaviscon, produit qui n'est pas importé, les quantités fabriquées par Biopharm ne sont pas suffisantes. Elle évoque également le cas de Temsegic (Antalgique). Ce produit est en rupture de stock depuis avril dernier. "Quand on appelle les fournisseurs à propos de ce produit, la seule réponse qu'on nous donne est qu'il n'est pas disponible. A-t-il intégré la liste des produits interdits d'importation ? on ne le sait pas", affirme-t-elle. "Il est vrai que quand on reçoit les représentants de Saidal, ils affirment que les produits sont disponibles. Mais la réalité est que beaucoup de produits de cette entreprise ne le sont pas", ajoute la pharmacienne. Etant donné que les officines s'approvisionnent exclusivement chez les grossistes, la pharmacienne se demande si d'aucuns parmi ces derniers ne font pas dans la "rétention de produits". "À notre niveau, on ne sait pas où réside le problème", conclut-elle. Pour pallier le manque de certains médicaments, les praticiens tentent de les remplacer par d'autres produits existant sur le marché, notamment des génériques dont les patients doutent de leur efficacité. Certains malades sont obligés de retourner à plusieurs reprises chez leur médecin afin de refaire leur ordonnance, faute d'avoir trouvé le bon médicament. D'autres se retrouvent même à faire des centaines de kilomètres pour pouvoir trouver le traitement prescrit, quand ce n'est pas un proche qui le rapporte carrément de l'étranger, du moins pour ceux qui en ont les moyens. Pour les autres, c'est tout simplement le parcours du combattant.
Production locale : le maillon faible
Il est désolant de constater qu'en 2013, l'Algérie soit toujours dépendante à plus de 70% de ses importations pharmaceutiques. Selon de nombreux spécialistes, la production nationale ne subvient qu'à 20% de nos besoins et les médicaments fabriqués chez nous ne sont pas en grande partie essentiels. De janvier à juillet, les importations algériennes de produits pharmaceutiques se sont chiffrées à 1,09 milliard de dollars contre 1,34 milliard de dollars durant la même période en 2012, en baisse de plus de 250 millions de dollars, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En volume, les quantités importées ont en revanche augmenté à 23 201 tonnes contre 20 118 tonnes durant la même période de l'année écoulée. En 2012, la facture des importations a atteint 2,23 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 13,6% en comparaison avec l'année 2011, où elles s'élevaient à 1,96 milliard de dollars. La quantité de produits pharmaceutiques importés a, elle aussi, enregistré une augmentation très marquée. Elle s'élevait à 35 540 tonnes en 2012, contre 24 468 tonnes en 2011. La faiblesse de la production pharmaceutique nationale se répercute sur le marché national et génère cette pénurie qui se influe négativement sur le travail des médecins. Mais c'est surtout la santé du malade qui s'en ressent.
S. S.
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