"Pour des raisons que nous ignorons, l'ECDE refuse toujours de répondre à notre demande et de nous doter en ciment comme cela se passait avant 2008." Entamé depuis le 10 septembre dernier devant le siège de la direction générale de l'ECDE à El-Hamadia, dans la ville de Chlef, le mouvement illimité de protestation des commerçants en gros de matériaux de construction se poursuit toujours. Les protestataires qui observent, de jour comme de nuit, un sit-in permanent qui regroupe des dizaines de vendeurs en gros venus de plusieurs communes de la wilaya, réclament leur dotation en ciment, qui leur a été supprimée en 2008. Ils demeurent, cependant, déterminés à élargir leur mouvement tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Pour le secrétaire général de l'UGCAA de Chlef, Laïd Boutira, qui s'est confié à Liberté, la situation est grave, dramatique et nécessite obligatoirement l'intervention des autorités supérieures du pays. Accompagné de plusieurs protestataires, celui-ci explique que les commerçants en question, qui disposent chacun d'un registre du commerce qui leur permet d'exercer légalement leur fonction en tant que tels, sont privés d'approvisionnement en ciment depuis 2008. "Pour des raisons que nous ignorons, l'ECDE refuse toujours de répondre à notre demande et de nous doter en ciment comme cela se passait avant 2008. Même l'intervention du wali, que nous avions saisi officiellement au sujet de cette affaire, n'a toujours pas donné de résultats. Les responsables de cette entreprise continuent de se jeter la balle. Le DG de cette entreprise, que nous avons contacté, nous a expliqué que seul le P-DG du groupe Gica est habilité à répondre positivement à la demande de ces commerçants ou pas. Mais ce dernier, que nous venons de solliciter pour une éventuelle entrevue, refuse de nous recevoir. C'est pour cela que nous demandons au Premier ministre de dépêcher une commission d'enquête qui fera toute la lumière sur cette scabreuse affaire qui reste malheureusement, à l'origine d'un inquiétant chômage qui touche des centaines de familles depuis des années", explique Laïd Boutira, qui ajoute que même la Ligue des droits de l'homme a été informée de cette situation, avant de préciser, enfin, que les protestataires ne feront en aucun cas marche arrière jusqu'à l'obtention de leur droit. A. C Nom Adresse email