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Le choix de l’Algérie
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2004

“Lequel est le mieux guidé, celui qui marche la tête baissée, ou celui qui marche droit dans la voie droite ?� (Coran : 67, 22)
Les Algériens sont face à un choix paradoxal et déroutant à plus d'un titre. En 1990, ils avaient eu “le choix entre la peste et le choléra�, en 1991, ils ont eu le “choix entre la dictature et l'intégrisme�.
Dans les deux cas, ils avaient choisi et perdu leurs illusions démocratiques et leur confiance dans la politique en général et les hommes politiques en particulier.
En 1995, ils avaient voté en masse non pour un homme mais contre la barbarie du terrorisme et nul ne pourra effacer ou falsifier les images de nos émigrés se bousculant à mort aux portes de nos consulats pour dire non à l'hydre intégriste, oui à l'espoir d'une nouvelle Algérie.
Notre communauté à l'étranger et avec elle toute la population algérienne est revenue encore une fois de ses illusions face aux promesses non tenues et aux trahisons multiples de ses espoirs par un gouvernement incompétent et, disons-le, fasciste.
En 1999, ils n'ont pas eu à choisir de Président. Il leur a été affecté manu militari et le retrait historique des six candidats “les plus mauvais� n'a pu ni faire oublier la “démission� toujours inexpliquée du président Zeroual ni apaiser la plupart des partisans convaincus des “six� qui auraient voulu que leurs poulains conduisent “le menteur jusqu'à sa porte�.
Ces partisans, certains, aujourd'hui déçus, ne pouvaient, à chaud, comprendre que les “six�, refusaient tout simplement de justifier par leur participation la mascarade électorale et que “la porte du menteur avait déjà été atteinte lors du vote dans les bureaux itinérants et les bureaux spéciaux� et que, comme disent les gens du livre, “la messe avait déjà été dite !�.
Aujourd'hui, la donne algérienne est compliquée par l'enfantement monstrueux par le pouvoir d'une ébauche de monarchie absolue. Celle qu'un clan, vainqueur momentané d'une bataille féroce d'intérêts, voudrait, au plus vite et de façon irréversible, faire avaliser au peuple algérien.
Hier, un parti extrémiste, surfant sur un vote de défiance, annonçait aux Algériens qu'ils allaient devoir changer d'habitudes vestimentaires et alimentaires ; aujourd'hui, un clan autoritariste surfant sur les appétits de pouvoir et d'argent d'une chienlit d'affairistes et d'apprentis-politiciens promet, à voix basse, aux Algériens désabusés, qu'il les débarrassera du pouvoir militaire mais ne précise pas que c'est le “makhzen� qui en prendra inévitablement la place.
Le peuple, ou la plèbe pour ces princes sans pedigree, n'est finalement bon qu'à être bastonné. C’est pour cela que le ministre de l'Intérieur trouve normal que des Algériens soient massacrés en Tunisie et le drapeau de la nation des martyrs foulé aux pieds des sbires de Ben Ali. Il n'en a cure. Ce n'est pas son peuple, ce sont au plus des sujets mal élevés.
Les citoyens ne comprennent pas que le Président, qui avait surtout promis “el-izza oua el-karama�, se taise à la première occasion où il pouvait enfin élever la voix.
Ils sont sidérés par l’avalanche d’informations et d’images qui leur tombent dessus et ne savent plus quoi penser face à la mégalomanie présidentielle. Ils voient l’opposition se déchirer, les onze passer à dix, la police traquer un livre... dans la rue et se demandent pourquoi, malgré les morts algériens de Tissemsilt, on laisse encore Sfax jouer à Bordj Bou Arréridj !
Quel choix les attend le 8 avril et que risque-t-il de se passer d’ici là ?
Le choix de l’Algérie pourra-t-il être un choix pour l’Algérie ?
Faut-il aller voter comme le souhaitent le Président non encore candidat ou les candidats non encore officiellement annoncés ? Boycotter comme le demande le FFS ou comme ne savent plus s’ils le demandent ou non les archs ?
Faut-il se résigner à dénoncer la fraude inéluctable et dédaigner l’enjeu même de la prochain élection présidentielle comme le suggèrent certains ?
Un candidat potentiel peut-il se retirer d’une élection à laquelle il ne s’est pas présenté ?
Les électeurs dont les noms ont été transférés automatiquement des fichiers de l’administration sur les listes de soutien présidentielles, ceux qui ont été payés à 100, voire 300 DA la signature non légalisée, par d’autres candidats et tous les autres qui errent dans une Algérie sans perspectives, n’attendent plus rien d’un show qu’ils savent stérile pour leur quotidienneté.
Mais une chose est affreusement sûre : le destin de notre nation se joue aujourd’hui plus que jamais dans un bras de fer inégal entre ceux, les plus nombreux, qui ont choisi de marcher tête baissée dans une aventure qui risque de ruiner pour de longues années les espoirs de redressement de notre pays et ceux, une poignée, qui préfèrent marcher droit.
Je fais partie de ces derniers et je crois que notre peuple fait et fera la différence entre ceux qui veulent se mettre au service du pays et ceux qui veulent mettre l’Algérie à leur service.
Il n’est pas trop tard et il ne sera jamais trop tard pour les Algériens de refuser le marché de dupes qu’on leur propose. Les solutions existent pour que le choix de l’Algérie le 8 avril prochain soit le choix pour l’Algérie au-dessus de tous !
M. S.
Mokdad Sifi, ancien Chef de gouvernement


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