Placée sous le signe de l'humour, cette sixième édition, qui met à l'honneur le Cameroun, a été inaugurée avant-hier après-midi par la ministre de la Culture. Outre l'ouverture des différentes expositions et des ateliers, le Fibda, qui se poursuivra jusqu'au 12 octobre, a rendu hommage à Ahmed Aït Kaci, dit Kaci Rachid. Devenue une tradition et un événement très attendu, aussi bien par le public que par les professionnels du 9e art, la 6e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), placée cette année sous le signe de l'humour, a été inaugurée mardi par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui a procédé à la visite des différentes expositions qui se tiennent au village du Fibda, à l'esplanade de Riad El-Feth. Accompagnée par Dalila Nadjem, commissaire du Fibda, Mme Toumi a inauguré l'exposition dédiée à la bande dessinée camerounaise – le Cameroun étant l'invité d'honneur de cette édition – intitulée "la bande dessinée au Cameroun à 360°". Ce jour-là, il a également été question de l'inauguration des expositions de Gyps et Dahmani ("une Histoire d'humour"), et des "Déchaînés" (un ensemble de planches réalisées par de jeunes auteurs de bande dessinée algériens, qui ont participé à un atelier de formation, qui a donné naissance notamment à un album collectif intitulé les Déchaînés), ainsi que des espaces d'exposition dédiés à d'illustres personnages de BD, notamment Corto Maltese, célèbre aventurier d'Hugo Pratt (une exposition en partenariat avec l'Institut français), et Titeuf, héros de Zep, qui fête ses 20 ans. D'ailleurs, Zep, dont le dernier album Une Histoire d'hommes est disponible au festival, est l'invité mystère du Fibda. Il animera, aujourd'hui à 16h30, une conférence à l'espace Madoui (au village du Fibda). En plus de la sélection internationale, de la présentation du journal de Spirou, qui fête ses 50 ans (en partenariat avec la Wallonie-Bruxelles), une rétrospective de l'œuvre d'Ahmed Aït Kaci, dit Kaci Rachid, est disponible au Fibda, au travers d'une exposition. Aït Kaci a reçu le prix d'honneur du festival, des mains de la ministre de la Culture, qui a rappelé le soutien de l'artiste aux militantes algériennes dans les années 1990. Lors de cette cérémonie émouvante, Aït Kaci, très touché par la reconnaissance du Fibda, a déclaré : "Je suis ému. Je me sens chez moi. C'est le plus grand honneur qu'on puisse me faire." Outre l'exposition qui lui est consacrée et qui se tient tout au long du Fibda (jusqu'au 12 octobre), une monographie intitulée "Kaci lève le voile", signée notre collègue Salim Koudil (journaliste et polytechnicien), et préfacée par le Hic, a été publiée par les éditions Dalimen. En plus des ateliers qui émailleront cette édition, le Fibda sera marqué aussi par un cycle de conférences sur différents thèmes ayant trait au 9e art. Une occasion de découvrir les différentes déclinaisons de cet art dans le monde. Par ailleurs, le village du Fibda comprend un espace librairie internationale, un espace bibliothèque, ainsi que des stands où les quelques éditeurs (peu nombreux, hélas !) spécialisés dans la bande dessinée et le manga, comme Dalimen et Z-Link, présentent leurs dernières publications. D'ailleurs, les éditions Z-Link organisent, avec le Fibda et avec le soutien de l'Onda (Office national des droits d'auteur et des droits voisins), un concours de Cosplay du meilleur costume. S. K Nom Adresse email
