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Projet de loi de Finances 2014
Des dépenses qui augmentent 3 fois plus vite que le PIB
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2013

Alors que le FMI vient de délivrer un nouvel avertissement sur la "vulnérabilité" des finances publiques algériennes, Nabni proposait, à l'occasion de la tripartite de jeudi dernier, de couper "le cordon de la rente" en 20 ans. Quelques jours plus tôt, c'est le cap symbolique des 100 milliards de dollars de dépenses annuelles qui venait d'être atteint par le projet de loi de finances 2014.
Finalement et ainsi qu'on pouvait s'y attendre, la pause observée dans la croissance des dépenses du budget de l'Etat en 2013 aura été de courte durée. Le projet de loi de finances pour 2014, adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres, revient aux mauvaises habitudes de ces dernières années (plus précisément celles prises depuis 2007) et enregistre de nouveau une croissance à 2 chiffres du montant des dépenses budgétaires. Les dépenses projetées par le PLF 2014 sont de plus de 7 600 mds de DA. Avec un dollar à 76 DA au taux de change officiel, on arrive pile à 100 milliards de dollars de dépenses publiques. La hausse par rapport à 2013 est de 11,3%. Cette croissance 3 fois plus rapide que celle du PIB (annoncée à 4,5% mais les prévisions dans ce domaine ne sont jamais réalisées depuis 2006) va en premier lieu encore renforcer le poids de la dépense publique dans l'économie nationale.
Rappelons que voici à peine un mois, la Banque d'Algérie avait au titre de l'année 2012 attiré l'attention de l'Exécutif sur la tendance haussière que suivent actuellement les dépenses publiques. L'institution dirigée par Mohamed Laksaci indiquait notamment que "le poids de la dépense publique a pris des proportions importantes, passant de près de 45% en 2011 à 50% du PIB en 2012. Alors que ces ratios sont de l'ordre de 27% au Maroc et 26% en Tunisie en 2011" Le chiffre le plus significatif cité par M. Laksaci concernait la forte croissance des dépenses budgétaires totales en 2012, évaluée au niveau vertigineux de 22,5%. Un rythme qui "n'est pas soutenable" concluait le gouverneur de la Banque d'Algérie. Il est clair que la nouvelle croissance des dépenses de l'Etat prévue en 2014 ne va pas arranger les choses et que le cap des 50% du PIB risque fort d'être franchi allégrement l'année prochaine.
Nouvel avertissement du FMI
Le déficit budgétaire prévu pour 2014 estimé au niveau faramineux de 45 milliards de dollars va également sans aucun doute relancer le débat sur le niveau de plus en plus élevé du "prix d'équilibre budgétaire". Le Fonds monétaire international a averti voici quelques jours à peine qu'une baisse continue des prix du brut pourrait placer les économies des pays exportateurs de pétrole de la région Mena dans le rouge en raison d'une hausse de leurs dépenses.
"Une baisse prolongée des prix du pétrole provoquerait l'apparition de déficits budgétaires dans de nombreux pays exportateurs de pétrole de la région", indique le FMI, dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en fin de semaine dernière. Il releve que "depuis quelques années, l'augmentation des dépenses se traduit par une évolution à la hausse du prix d'équilibre du pétrole". Le FMI note, citant, entre autres, l'Algérie, que dans un certain nombre de pays, le prix d'équilibre du pétrole est actuellement supérieur au prix du marché indiqué par les projections pour 2014.
Le montant du déficit comptable du budget soulève en outre une fois de plus le problème du prix de référence de 37 dollars pour le baril de pétrole adopté par les finances publiques algériennes depuis 2007 dont une étude rendue publique par le FCE au début de l'année en cours ,rappelait qu'il était censé à l'origine servir de norme pour mieux maîtriser l'évolution des dépenses de l'Etat. Cette logique vertueuse a été complètement oubliée chemin faisant et cette convention comptable ainsi que les règles de calculs des ressources du Fonds de régulation des recettes qui lui sont associées se révèlent aujourd'hui comme "un échafaudage bureaucratique vidé de toute signification économique" qui a pour inconvénient majeur de rendre illisible la gestion des finances publiques.
Préparer les prochaines échéances politiques
Le budget 2013 avait tenté, dans le prolongement des déclarations du ministre des Finances qui prônait une "approche beaucoup plus prudente en matière de dépenses, notamment celles de fonctionnement et surtout celles relatives aux salaires de la Fonction publique où nous avons atteint le plafond", de ramener les dépenses courantes à un "niveau plus acceptable", notamment grâce à la fin des opérations du versement des rappels sur les salaires de la Fonction publique. Le maintien de la paix sociale n'a cependant pas de prix, particulièrement dans cette période où le gouvernement est invité explicitement à "préparer les prochaines échéances politiques".
C'est ainsi que les dépenses de fonctionnement projetées pour 2014 s'affichent en hausse de 8,7% par rapport à 2013 soit une croissance encore 2 à 3 fois supérieure à celle du PIB.
Le parlement est donc encore appelé à approuver pour l'année prochaine des dépenses de fonctionnement de plus de 62 milliards de dollars (environ 4700 milliards de DA) qui prendront en charge, notamment la création de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux postes dans la Fonction publique (on parle de 10 000 policiers à recruter pour les régions du sud du pays) ainsi que des transferts sociaux réglés sur le mode du pilotage automatique en raison notamment du blocage des prix de nombreux produits et services soutenus par l'Etat.
Nabni propose de "couper le cordon de la rente"
La seule bonne nouvelle annoncée par le projet de loi de finances pour 2014 est constituée par une hausse importante des dépenses d'équipement (+15,6%). Elles bénéficieront en priorité aux infrastructures économiques et administratives, à l'éducation et la formation, aux infrastructures socioculturelles et à l'agriculture et l'hydraulique. Avec un budget de près de 130 milliards de DA, le soutien à l'accès à l'habitat occupe également une place croissante.
Ce type de dépenses, généralement bien considéré par les économistes, parce qu'elles constituent un usage de la rente pétrolière réputé favorable au développement économique, ne représentera néanmoins, avec une dotation de 2 940 milliards de DA, qu'un gros tiers des dépenses totales de l'Etat en 2014.
On peut noter que malgré leur augmentation sensible, elles ne devraient pas échapper à des arbitrages sévères. L'exposé des motifs du projet de loi prévoit en effet : "une restructuration du financement des projets en fonction de leur maturation et des capacités financières disponibles". Ce qui signifie en clair que les projets en cours dont le stock est considérable continueront d'être financés alors que les financements de nouveaux projets seront étudiés au "cas par cas".
De façon beaucoup plus inquiétante, ce sont les experts du groupe Nabni, invité pour la première fois à la tripartite de jeudi passé, qui invitait à la mise en œuvre d'une stratégie étalée sur 20 ans de rupture avec le "cordon de la rente".
Son porte-parole avertissait que d'ici 2020 "sur la base d'hypothèses optimistes, les finances publiques pourraient ne plus soutenir le rythme des investissements publics et celui des transferts sociaux, face à une demande de plus en plus pressante de la société".
H. H.
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