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La révolution de mon père 44e partie
Publié dans Liberté le 17 - 11 - 2013

Résumé : Le colonel Amirouche Aït Hamouda, et Si El-Houas périrent dans un accrochage au sud de Boussaâda... Nous étions affligés par leur perte. Nous avions encore besoin d'hommes de cette trempe. La guerre faisait rage. Baya était triste de voir tant de morts autour d'elle. à la pensée que j'allais peut-être subir le même sort, elle se met à pleurer.
J'étais ému... Je voyais les larmes ruisseler sur ses joues, et ses mains tremblantes qui tentaient de les essuyer.
Alors je m'approchais d'elle, et la prit dans mes bras, avant de me mettre à la bercer comme un enfant.
Elle se calme enfin.
Confuse, elle s'éloigne de moi, et prend sa boîte à pharmacie avant de se diriger vers d'autres blessés.
Nous étions au printemps.
Amar et d'autres chefs de camp s'étaient rendus à une réunion dans un village non loin de notre campement. Après l'opération Jumelles – juillet 1959 à mars 1960 – qui avait fait des milliers de victimes parmi les maquisards (7 500), et quelque 3 500 civils, nous nous sommes sentis comme lessivés.
Des leaders politiques ne cessaient de crier leur désarroi et de prendre l'opinion mondiale à témoin. Des pays se rallièrent à notre cause. D'autres appuyèrent la cause française.
La révolution extérieure prenait de l'ampleur.
Des politiciens du monde entier se penchèrent sur la cause algérienne.
Des échos nous parvenaient régulièrement. L'Algérie avait enfin une voix... Les massacres et les tueries alertèrent plus d'un. Les pacifistes se rallièrent à notre combat.
L'histoire inscrivait tous les jours les noms des martyrs en lettres de sang, sur les murs embryonnaires de l'indépendance.
En ce printemps 1960, je me retrouvais encore dans les bosquets de l'Akfadou. Si Ahmed me retrouvera après une absence assez longue. Il était chargé d'opérer certains chefs "rebelles" au niveau de la vallée de la Soummam et même de la grande Kabylie.
Les lions de l'Akfadou, comme on nous appelait à l'époque, se devaient de répondre aux ordres des aînés quels qu'ils soient et où qu'ils soient.
Un matin, alors que nous étions en train de hisser les couleurs, nous entendîmes des rafales de balles dans les environs de notre campement.
Quelqu'un se met à crier.
Un hélicoptère surgit on ne sait d'où, se met à bombarder la région.
Nous avions juste le temps de nous plaquer sur le gazon, et de nous mettre à ramper dans toutes les directions. L'accalmie des derniers temps n'était qu'une ruse pour nous surprendre au moment où on s'y attendait le moins.
J'entendais Fatiha crier...
Kheira était restée avec les blessés, mais Baya était parmi nous.
Amar, qui nous dirigeait, nous intima l'ordre de nous mettre tout d'abord à l'abri derrière les rochers...
Les bombes tombaient l'une derrière l'autre... Où pourrait-on donc nous échapper ?
Notre "caverne" était à quelque 50 m. Nous avions nos armes sur nous, mais le combat s'avéra inégal...
Les hélicoptères tournoyaient sans répit autour de la forêt et balançaient leurs "fardeaux" dans tous les sens.
Nous étions anéantis.
Je me retourne vers Si Ahmed qui s'était accroupi juste derrière moi et me tenait par les épaules :
-Nous sommes cuits, papa.
-Du courage fiston, Dieu est grand...
-Je ne sais pas si nous allons nous en sortir cette fois-ci.
-Aie foi en Dieu...
Ne perds jamais espoir.
-Baya était là...
Je ne la vois pas...
-Elle est sûrement plus loin avec
Fatiha.
Je tente de me relever, mais Si Ahmed me retint :
-Ce n'est pas le moment de faire des folies... Patience.
Le déluge de feu continuait. On voulait ratisser la forêt et exterminer les maquisards qui s'y trouvaient.
Cela dura encore une bonne heure.
Il y avait du feu et de la fumée partout. Nous étions comme pris dans un étau qui se resserrait de plus en plus sur nous.
Les hélicoptères et quelques avions de chasse cessèrent enfin leur bombardement. J'étais sûr que dans tous les villages environnants, c'était l'enfer.
(À suivre) Y. H.
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