Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur a abordé le volet lié à la préparation de la présidentielle 2014, l'allégement des procédures administratives, la corruption des élus et l'usage des langues étrangères en vue d'encourager le tourisme. "L'administration" supervisera la présidentielle de 2014. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, au Parlement. Intervenant en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a écarté l'institution d'une commission indépendante chargée de la préparation et du suivi des présidentielles de 2014. "Ces élections seront surveillées par deux commissions, la première judiciaire, composée de magistrats, et la seconde politique dans laquelle siégeront les représentants des partis." Arguant que l'organisation des échéances nationales est réglementée par "la loi électorale qui consacre la Commission nationale de surveillance des élections et lui confère de larges prérogatives dans le domaine", le membre du gouvernement dit ne pas comprendre l'opposition de certaines formations politiques à la constitution d'une commission nationale de surveillance. Et pour cause, précise-t-il, "des organisations gouvernementales et non gouvernementales seront conviées à surveiller cette élection en plus des garanties contenues dans la nouvelle loi électorale". "L'opposition n'a pas toujours raison", lance le ministre à la presse, estimant que "la loi électorale offre de grandes garanties pour une opération électorale transparente et claire". Aux yeux du membre du gouvernement, il s'agit d'"un fait normal dans les pays démocratiques et ceux qui consacrent le multipartisme". "Le nombre des élus en justice n'est pas énorme" Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé un programme de formation à partir de janvier de 2014 au profit des présidents d'APC, des présidents d'APW et des élus locaux. Le ministre a précisé, dans ce cadre, que désormais la formation continue dans le domaine de la gestion au profit des présidents et des membres des APC et des APW "sera obligatoire en vertu du code communal". Pour se faire plus précis, il fera remarquer que "la commune est avant tout un service public qui doit être gérée par des personnes compétentes et capables d'offrir des prestations aux citoyens". Aussi et tout en s'interrogeant sur "ce qui empêche les élus locaux et même les walis de suivre des formations ici ou à l'étranger pour améliorer leurs capacités de gestion", le ministre a souligné le besoin des élus de se former dans la gestion des budgets, la communication, le règlement des conflits. "Pourquoi se renfermer sur soi-même ?" se demande-t-il encore avant d'y répondre : "Les élus doivent sortir de leur région pour apprendre des expériences des pays européens tels que la Belgique, l'Espagne et la France". Aussi et tout en indiquant que la formation des élus a été abordée lors de la visite du maire de Paris, Bertrand Delanoë, Belaïz a imputé la défaillance des élus à leur appartenance partisane. "Ces élus sont sélectionnés par leurs partis respectifs et non par l'administration." Sollicité pour réagir sur les affaires de corruption impliquant des maires, le ministre a précisé qu'"il s'agit d'abord d'une question liée à l'éducation de la personne elle-même". Le ministre, qui a estimé que cette corruption "n'est pas énorme", a étayé ses propos par des statistiques : "Sur les 1 541 présidents d'APC, seuls 87 sont poursuivis par la justice." Retrait des documents d'état civil dès février Intervenant à propos du retrait des documents d'état civil, le ministre a annoncé qu'"au plus tard, en février ou mars 2014, le citoyen pourra retirer ses documents d'état civil dans la plus proche commune". Ces nouvelles mesures, dont l'application a débuté par la création d'un registre national de l'état civil dans six wilayas et qui sera généralisé l'année prochaine, concerneront également le retrait du casier judiciaire dans le plus proche tribunal. Les Algériens résidant à l'étranger pourront, de leur côté, retirer leurs documents dans le plus proche consulat de leur domicile. Aussi, et tout en expliquant que "ces mesures s'inscrivent dans le cadre de l'engagement du gouvernement à garantir un service public de qualité et bâtir une administration efficace qui sert les citoyens avec intégrité et démocratie", le ministre a insisté sur l'impératif de l'administration à rester "à l'écoute du citoyen et de promouvoir les voies du dialogue". Le gouvernement ne manquera pas de faciliter les mesures administratives au citoyen et d'améliorer le service public pour éviter la bureaucratie, a expliqué le responsable notant que quelques lois régissant l'état civil seront amendées, d'autres abrogées et que de nouveaux textes seront promulgués. "La situation est maîtrisée à Guerrara" Réagissant à la situation à Guerrara, dans la wilaya de Ghardaïa, théâtre d'affrontements entre Chaâmbi et Mozabites, le ministre a annoncé que "la situation est maîtrisée", arguant qu'"il est opportun de ne pas sortir l'événement de son cadre. À l'origine de ces affrontements, il y a eu un match de football. Mais les choses sont totalement maîtrisées". Selon lui, les services de sécurité ont agi rapidement, ce qui a permis de limiter les dégâts. Plus précis, il indiquera que "ni la police ni l'administration n'ont failli à leur mission". Sur l'utilisation des langues étrangères sur les enseignes de commerces dans les villes du pays, le ministre de l'Intérieur a indiqué que la loi autorisait le recours aux langues étrangères en vue d'encourager le tourisme. "Ce fait n'est en rien préjudiciable à la souveraineté nationale", a-t-il conclu. N. M Nom Adresse email