Boom du marché en Algérie

Automobile

Des rabais entre 30 000 et 50 000 dinars sont accordés aux particuliers sur l’achat d’un véhicule, au cours du Salon international ouvert, hier, à Alger.
Les concessionnaires s’accordent à dire que le marché national de l’automobile a connu une nette progression ces trois dernières années. Les statistiques globales, incluant le volume des représentants des firmes étrangères et celui des importations des particuliers, indiquent que le marché est estimé à plus de 100 000 unités.
Le volume des ventes que les distributeurs automobiles ont réalisé, pendant l’année écoulée, a dépassé celui des importations par les particuliers. Plus de 70 000 voitures ont été vendues par les concessionnaires, soit une hausse de plus de 40% en comparaison à l’année 2002. Selon l’analyse effectuée par Renault-Algérie, la flambée de l’euro de 9% en 2002 et une deuxième hausse de 16% en 2003, a dissuadé les importateurs de véhicules de moins de trois ans, à concrétiser leurs opérations à partir de l’Europe. Sur les 9 premiers mois de l’année dernière, leurs importations ont chuté de 30%. Ce qui, par conséquent, a encouragé les intervenants sur la zone acquise au dollar US de profiter de cette opportunité et augmenter leur volume. La seconde raison de l’accélération, effectuée par les concessionnaires, demeure les diverses formules, dispositifs, crédits et autres facilitations accordées par l’État pour l’achat d’un véhicule. Le prêt Cnep, pour ne citer que cet exemple, a subi une stagnation chez Renault en baissant de 33 % en 2002 à 28 % en 2003. Les résultats de 2003 font ressortir qu’aucune marque n’est indétrônable. Hormis Peugeot qui se maintient leader pour la quatrième année consécutive, ses poursuivants directs se partagent la seconde place. C’est ce qui s’est passé durant le dernier exercice qui a vu Hyundai arracher le deuxième rang. Les français se taillaient la part du lion avec 62 % du marché en 2002, alors que leurs parts ont baissé pour arriver à 47% en 2003. Hyundai, Toyota et Kia détiennent actuellement 34% du marché, alors que leurs parts n’étaient que de 19% en 2002. Les investissements consentis par Renault montrent que le concessionnaire veut s’installer durablement sur le marché national et occuper toujours les premiers rôles. Pour l’année 2004, Renault-Algérie compte élargir son offre en voitures et prévoit la concrétisation d’un volume de ventes de 13 200. À l’image de Renault, les concessionnaires se lancent dans d’autres investissements liés aux infrastructures, au marketing. Pour cela, ils ne ratent pas l’opportunité de la tenue du Salon international d’Alger, inauguré, hier, au Palais des expositions des Pins Maritimes, pour proposer au public leurs tout derniers produits. Le choix des stands des uns et des autres nous renseignent parfaitement sur leurs intentions et leur comportement prochain sur le marché national. Les remises qu’ils ont prévues pour l’achat d’un véhicule durant le salon, telles que celles de Peugeot variant entre 30 000 et 50 000 dinars sur l’ensemble de la gamme, constituent un signe avant-coureur de leur intérêt pour le marché. Cette action démontre, si besoin est, leur conscience pour la concurrence qui caractérise le marché algérien.
B. K.