Elle plaide pour “la citoyenneté pour tous et pour toutes�

La Candidate Louisa Hanoune et le 8 mars

“Nous sommes pour l’abrogation du code de la famille de la honte.� C’est en ces termes que Mme Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, a entamé sa conférence de presse qu’elle a animée, hier, au Centre de presse internationale (CIP).
La prétendante à la présidentielle du 8 avril prochain, avant de se prêter aux questions des journalistes, a préféré faire un tour d’horizon circonstancié sur le statut de la femme algérienne et les combats menés par les mouvements d’émancipation du temps du parti unique et même dans l’ère du pluralisme. “C’est vraiment paradoxal et absurde qu’en Algérie, une femme se présente candidate à la magistrature suprême et est en même temps mineure. À chaque occasion, on entend parler de promesses et d’installation de commissions et puis, plus rien sur le terrain�, renchérit-elle. Avant de poursuivre sa longue plaidoirie pour plaider pour une République qui consacre “la citoyenneté pour tous et pour toutes�. Comme, elle prétend être le “relais� entre “l’oppression de la femme et son droit au recouvrement de sa citoyenneté�.
Au passage, la candidate à la magistrature suprême n’hésite pas à décrier la commission ad hoc installée au ministère de la Justice qui penche, depuis octobre dernier, sur la révision du code de la famille et dont les amendements devaient être annoncés, hier, par le président de la République à l’occasion du 8 Mars.
Pour elle, cette commission est antidémocratique, puisqu’elle a travaillé, dit-elle, “en catimini. Il y a, en Algérie, des institutions, cette commission n’est pas une assemblée�. Et d’ajouter : “Si cette commission avait annoncé les résultats il y a un an, on aurait eu plus de temps pour débattre de ces amendements.� Allusion on ne peut mieux, à la récupération politique de ces amendements à la veille des élections par le Président-candidat.
Sur l’actualité politique, Mme Louisa Hanoune n’a pas apporté de grandes “retouches� politiques ou techniques quant à ses discours et ses positions connus jusque-là . Sa rhétorique habituelle, engrenage et escalade politique, déroulement des élections dans des conditions anormales, il n’y a pas de paix, a dominé le contenu de ses réponses aux représentants de la presse nationale.
Néanmoins, la porte-parole du PT relève que les soutiens apportés et déclarés par les associations de masse, telles que l’UGTA, viennent des directions de ces organisations. Quant aux accusations de Taleb Ibrahimi à l’encontre du Conseil constitutionnel, elle a préféré reprendre la déclaration de Bedjaoui qui invite le candidat du parti non agréé Wafa à venir vérifier les formulaires. Sur l’affaire du Matin, Louisa Hanoune répondra que “nous sommes pour l’égalité devant le fisc�.
R. H.