Après avoir évolué parmi l'élite, le Ghalli Chabab Mascara, le club phare de la région des Beni Chougrane, est tombé dans l'anonymat. Cette situation est la conséquence d'une double rétrogradation enregistrée par cette formation au passé glorieux et au palmarès riche. En effet, le club de la capitale de l'Emir a enfanté de grands joueurs de football, toutes générations confondues, et a alimenté à intervalles réguliers les différentes sélections sur le double plan régional et national. Outre cette distinction, le Ghali a, à son actif, un titre de champion d'Algérie enlevé en 1985 qui lui a permis de disputer des rencontres de la Coupe d'Afrique des clubs champions (version de l'époque) et atteindre le stade des quarts de finale. Mais tel un géant aux pieds d'argile, le club n'est pas parvenu à se maintenir au haut niveau puisqu'il a enregistré une première rétrogradation deux saisons après ce sacre. Après quelques saisons en deuxième division, un palier où il a évolué jusqu'en 1994, année de son accession en première division, tout un chacun a pensé que les dirigeants allaient retenir la leçon. Néanmoins, tels de mauvais élèves, les gestionnaires sombrèrent dans le bricolage car cette euphorie n'a pas longtemps duré puisque le GCM retournera en division inférieure à la fin de la saison 1997-1998. Il purgera cette sanction jusqu'en 2004, année au cours de laquelle il réintègrera la division une, non sans peine. En effet, selon certaines révélations, les dirigeants de cette saison avaient consenti tant d'efforts pour atteindre leur objectif, y compris le recours aux méthodes illégales. La suite des événements allaient confirmer cette hypothèse du fait que tel un château de sable, la formation du Ghali allait systématiquement s'écrouler, (re) chutant après un passage éclair en division une qui n'a duré que l'espace d'une saison. Ces contre-performances ne se sont pas arrêtées à ce stade de la deuxième division (D2), mais ont conduit le club à la division régionale. Dès lors, le GCM tomba dans l'anonymat et tout un chacun lui tourna le dos au point où, à maintes reprises, les responsables de la jeunesse et des sports provoquèrent à l'aube de chaque saison la tenue de l'assemblée générale dans le but d'élire un comité, mais leurs tentatives s'avèrèrent infructueuses vu qu'aucun preneur ne se manifestait. Ainsi, le recours à la désignation de directoire s'imposait mais, face aux nombreux problèmes, les membres finissent par jeter l'éponge. Ce phénomène est devenu courant au sein du Ghali, puisque c'est ce procédé qui a été utilisé avant l'entame de cette saison. En dépit de la bonne volonté des composants de ce directoire, la situation ne s'est guère améliorée. Pire encore, elle s'est détériorée au point où, ressentant l'échec de leur mission, les membres du directoire se sont retirés. Le pré-bilan du Ghali cette saison, après le déroulement de la 17e journée de la division nationale amateur, groupe Ouest, fait ressortir qu'il n'inspire rien de positif, car occupant la peu reluisante quatorzième place avec seulement 15 points, produits de 4 victoires, 3 nuls et 10 défaites. Cette position reflète l'état d'esprit qui anime les joueurs, les dirigeants et les rares supporters découragés par tant de déceptions. Eliminé en Coupe d'Algérie dès son entrée en lice et occupant une place l'écartant de toute ambition en vue de disputer l'accession, le Ghali de Mascara plonge dans le désespoir. A B Nom Adresse email
