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Agriculture
Aller vers plus d'autosuffisance
Publié dans Liberté le 12 - 03 - 2014

Ce spécialiste des questions agricoles suggère de nouvelles techniques, une nouvelle démarche pour parvenir rapidement à réduire notre forte dépendance à l'égard des importations de produits alimentaires de base tels que les céréales.
En grandes cultures, il s'agit de développer le non-labour avec semis direct. Cette technique révolutionnaire peut remplacer l'ancien «dry-farmin» encore en cours avec la jachère travaillée. Cette ancienne technique assèche le sol et l'appauvrit en humus. Les travaux agronomiques en régions semi-arides montrent que l'avenir est au semis direct. Problème, il faut des semoirs spécifiques. PMAT prévoit d'en fabriquer en collaboration avec une entreprise espagnole. Déjà au Maroc, les agronomes locaux sont arrivés à des prototypes adaptés aux conditions locales et moins chers que les semoirs européens. Les travaux d'un spécialiste reconnu au niveau international (M. Rachid Mrabet, dont les travaux sont accessibles en ligne) montrent que le semis direct stabilise les rendements à la hausse même en cas de coup de sec printanier.
Le désherbage des céréales et légumes secs n'est envisagé en Algérie que sous l'angle chimique. Or, les petits agriculteurs n'ont pas les moyens matériels et la technicité pour un tel désherbage avec des produits importés. L'idéal serait de développer le désherbage mécanique par herse étrille tel qu'il se développe en France suite au Grenelle de l'Environnement.
En matière d'alimentation minérale, il nous faut penser aux engrais verts ; c'est-à-dire à des fourrages qu'on enfouit au sol. Certes, à court terme, cela représente un manque à gagner pour les animaux. Mais sur le long terme, c'est un investissement. Car les engrais verts améliorent la fertilité des sols. À ce titre, le développement récent de l'élevage laitier est une chance. La production induite de fumier permet d'enrichir les terres. Mais faudrait-il encore que les agriculteurs aient des fourches hydrauliques à l'avant de leur tracteur afin de manipuler ce fumier.
En élevage, il nous faut savoir utiliser les fourrages qui demandent le moins d'irrigation tels le colza fourrager (totalement inconnu en Algérie) et le sorgho. Assurer également des pierres à lécher (une production nationale est possible) et une eau à volonté dans les étables. Il faut savoir que par 40°C en été, les vaches laitières n'ont pas à leur disposition de l'eau courante (alors que le lait se compose de 87% d'eau). Au mieux, elles boivent deux fois par jour. Des abreuvoirs automatiques sont indispensables.
Beaucoup d'opérations agricoles consistent en des gestes répétés et en le maniement de charges lourdes. Il s'agit de penser à la mécanisation. Mécaniser la culture de la pomme de terre et la récolte des olives devient un impératif. En Algérie, deux filières sont très déficitaires : celles des oléagineux et du sucre. Il s'agit d'introduire la culture du colza ; des essais ont montré que les rendements peuvent atteindre une vingtaine de quintaux/hectare. Il s'agit de réintroduire la culture de la betterave sucrière. Celle-ci a été arrêtée dans les années 70. Les techniques actuelles permettent une totale mécanisation de sa culture. L'avantage de ces deux productions est d'assurer des rotations qui, en variant le type de cultures présentes sur une même parcelle, réduit le parasitisme. Mais en plus, les sous-produits de ces cultures (tourteaux de colza et pulpe de betteraves) constituent des aliments du bétail.
Des organisations professionnelles agricoles représentatives
En fait, augmenter la production consiste aussi à assurer un suivi technique de proximité des agriculteurs par des techniciens compétents et motivés. Comment ? Grâce à "l'école au champs", aux moyens offerts par internet (des vidéos sur youtube peuvent permettre de contourner l'analphabétisme, Facebook permet l'inter-activité). Mais cet «encadrement» n'est possible que grâce à des associations professionnelles agricoles représentatives qui, notamment, auraient leur mot à dire sur la carrière des techniciens de terrain. C'est là, à notre avis, la mère des batailles... En France, les techniciens de la Chambre d'agriculture font tout un travail de suivi des agriculteurs. Des voyages d'études devraient être organisés afin de voir ce qui peut nous être utile. Il s'agit d' arriver à mettre sur pied des structures dynamiques d'encadrement au niveau des CCLS, des laiteries ou des semouleries. C'est aux organismes de collecte des produits agricoles qu'il revient de développer des structures de vulgarisation. Ce sont en effet les premiers à être intéressés par une amélioration des quantités de produits agricoles collectés. En France, les coopératives céréalières ont toutes des réseaux de technico-commerciaux en contact avec les agriculteurs. Aux subventions des pouvoirs publics en matière agricole viennent s'ajouter des facteurs positifs : ingénieurs agronomes, techniciens et vétérinaires en nombre mais aussi développement d'internet. Jamais pour l'agriculture le contexte n'a été aussi positif.
Aussi, plus que jamais doit se développer la réflexion au sein des pools d'excellence mis en place par le MADR. Ces pôles doivent rassembler les acteurs les plus divers et parfois insoupçonnés des différentes filières agricoles afin de répondre aux défis posés par la recherche de plus d'autosuffisance alimentaire. Par exemple, quels sont les matériels agricole dont nous avons besoin (semoirs de semis direct, herses étrilles, fourches hydrauliques avant sur les tracteurs, machines pour planter et arracher les pommes de terre, abreuvoirs automatiques dans les étables, ...) et quels sont les opérateurs publics ou privés qui peuvent les construire localement ? quels sont les facteurs favorisant l'élevage : fourrages les plus appropriés et moyens à mettre en œuvre (production de semences, moyens de récolte...), alimentation minérale des animaux et capacités nationales afin de produire des pierres à lécher.
Cette réflexion doit non seulement viser le court terme mais également procéder à des bilans pour envisager des correctifs. Ainsi, il est étonnant que les organismes de collecte des céréales (CCLS), premier maillon au contact des céréaliers, ne procèdent pas à des opérations de vulgarisation agronomique. Une telle situation sous-entend que ces structures ne sont pas intéressées par une augmentation des tonnages collectés. Comment espérer dans de telles conditions une meilleure autosuffisance alimentaire ?
Djamel Belaïd
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