La mauvaise plaisanterie d'Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du Président-candidat Bouteflika, sur les Chaouis, à l'occasion de la cérémonie d'installation des directeurs de campagne des 48 wilayas, a été fermement condamnée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). "Le RCD, qui a toujours affirmé que le niveau du citoyen dépasse celui des dirigeants, condamne avec la plus extrême vigueur ces insultes", s'élève le parti de Mohcine Belabbas dans un communiqué rendu public samedi dernier. Le RCD ne s'explique pas l'absence de réaction des autorités comme des institutions de la République face à un dérapage qui est de nature à mettre en péril la cohésion nationale. "À ce jour, ces propos indécents, attentatoires à la dignité des populations des Aurès n'ont fait réagir ni la justice ni le Parlement et, encore moins, le chef de l'Etat", déplore-t-il. Il faut dire que, depuis quelques jours, les partisans du Président-candidat, à l'image d'Amara Benyounès, se sont distingués par des déclarations pour le moins provocatrices. "Depuis quelques semaines, le peuple algérien subit humiliations, remontrances et insultes de la part de personnages en charge des plus hautes fonctions de l'Etat. En effet, les citoyens ou des catégories de populations sont la cible privilégiée d'une campagne injurieuse menée par des ministres censés représenter la République. La dernière agression en date est celle du directeur de campagne du Président-candidat traitant les habitants de la région des Aurès par des propos avilissants", a dénoncé le RCD. "Ces dérapages d'une extrême gravité menaçant la cohésion de la nation surviennent au moment où le M'zab, objet de toutes les manipulations, voit couler, de nouveau, le sang de la fitna", a-t-il ajouté. Craignant pour la cohésion nationale mise déjà à rude épreuve, le RCD appelle "à la vigilance, en évitant de tomber dans le piège de la violence que le pouvoir appelle de ses vœux". Les patriotes sont aussi invités par la formation de Mohcine Belabbas à "se mobiliser massivement et pacifiquement pour combattre ces agressions récurrentes venant de personnes qui ont ruiné la nation avant de s'en prendre à son honneur". "Face aux délinquants du pouvoir, notre réponse doit être politique. Il s'agit de se mobiliser pour exiger une sanction exemplaire de l'auteur de ces attaques et, plus généralement, de se rassembler pour disqualifier la tromperie électorale du 17 avril par un boycott massif du scrutin et hâter l'avènement d'une période de transition qui donnera, pour la première fois depuis l'Indépendance, à nos concitoyens le droit d'élire librement leurs représentants", assure-t-il avant de conclure : "Seuls le changement radical de l'ordre politique et la rupture totale avec le système délinquant et prédateur pourront rendre aux Algériens leur dignité et leur liberté." A. C. Nom Adresse email
