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Le paradoxe de la concorde
Publié dans Liberté le 18 - 03 - 2004

À la veille du lancement du marathon électoral, ceux que le Président-candidat appelle “les frères qui ont dévié du droit chemin� ont fait huit victimes à Berrouaghia, à quelques kilomètres de Médéa, d’où le Président inaugure, aujourd’hui, sa campagne pour un second mandat.
Pourtant, la “paix revenue� constitue sans conteste l’antienne de son discours électoral. La concorde civile serait parvenue à apporter la paix mais “pas à 100%� : il suffit de persévérer dans le laxisme en direction des terroristes pour qu’à terme l’apaisement se généralise. Cette impunité illimitée des terroristes n’est pas sans rappeler l’étourderie injustement imputée à Kaïd Ahmed : “Le plan quinquennal sera appliqué, même s’il faut y mettre dix ans.� C’est, au demeurant, l’occasion de témoigner que l’homme était en fait brillant, mais les étudiants de l’époque, dont il fut souvent l’interlocuteur politique, et qui aimaient à le railler, inventaient toutes sortes de stupides contresens qu’ils lui prêtaient ensuite.
La concorde civile a été habilement dispensée de délai ; il lui faudra le nombre de mandats qu’il faudra. D’ailleurs, le programme 2004 de Bouteflika consiste à réaliser le programme de 1999. Il a, en effet, rappelé, il y a trois jours, sur l’ENTV, qu’il compte faire toutes les réformes qu’il a oublié de faire : celles de l’école, de la justice, de l’administration, etc. Il compte relancer l’économie qui n’a pas encore été relancée. à propos de la réforme de l’État, le Président a prévenu que “pour appliquer le rapport Sbih, il faudra plusieurs mandats�.
En fait, on sait mieux ce que Bouteflika ne fera pas, s’il est élu, que ce qu’il fera. S’il récidive, ceux qui espèrent une évolution de la vie publique pourront faire leur deuil, dès le 8 avril, du pluralisme audiovisuel et de toute évolution du paysage politique. Il a promis de pétrifier l’image brejnévienne de l’Algérie par l’ENTV et en figeant la carte politique. Comme si son programme consiste à congeler son régime pour nous le servir par coupes successives. À petites doses, comme un calice.
Si, une chose changera, une seule, parce qu’elle l’étouffe. Car il y a des régressions que la Constitution actuelle, pourtant faite pour la toute-puissance des présidents, ne permet pas. Le reste peut attendre. Tant que la paix ne règne pas “du Nord au Sud et d’Est en Ouest�, rien ne peut être entrepris, hormis la paix elle-même. La concorde civile, conçue comme préalable programmatique est le parfait mobile de l’immobilisme bavard du régime.
Le stratagème tout entier est paradoxalement basé sur l’existence nécessaire du terrorisme qu’il faut réduire. Il faudrait que la paix revienne mais que la violence subsiste suffisamment pour justifier le programme qui se légitime par son abolition.
Le discours de la terreur répond au discours de la concorde. Comme des actes consubstantiels. La terreur de l’un, aidée par la permissivité de l’autre, légitime, dans une dialectique infernale, le programme censé ramener la paix, en faisant pression par la peur dans le sens d’un vote pour “la paix�. Les faux barrages et les massacres sont donc, objectivement, des éléments de la campagne électorale. Il faudra peut-être s’en inquiéter.
M. H.


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