Sale temps pour le foot

La Fédération algérienne de football, par la voix de son président Mohamed Raouraoua, vient de confirmer la baisse du nombre de clubs qui composeront la future super D II, 16 au lieu de 18 initialement prévus, en précisant que cette décision, prise il y a déjà deux mois par le bureau fédéral, est dictée par les dernières directives de la Fifa qui interdit tout groupe dépassant les 16 clubs. Cette orientation serait, semble-t-il, motivée par le nombre important de matches disputés au niveau national et international (championnats et coupes nationaux, coupes européennes notamment, ou encore africaines) et l’incapacité des joueurs à soutenir ce rythme élevé les exposant, de fait, aux blessures ou accidents physiologiques dus à l’insuffisance de récupération entre autres, ce qui, il faut l’avouer, n’est pas le cas pour nous. Cette mesure semble donc concerner uniquement les clubs de l’élite, à savoir la D I. l’organisation des championnats des autres divisions relèverait des prérogatives des fédérations nationales. Entre l’objectif recherché par la Fifa et la décision unilatérale de la FAF d’appliquer cette orientation, il y a inopportunité. D’autant que c’est l’AG avant le début de la saison, et en conformité avec les règlements généraux de la FAF (art. 114), qui a décidé de la création de cette super D II à 18 clubs pour la saison 2004-2005. Ce point d’ordre, s’il venait à être porté à la connaissance de la noble et loyale institution mondiale soucieuse de l’esprit fair-play, aussi bien sur le terrain que dans le traitement des dossiers, il l’inciterait nécessairement à retarder cette décision si tel était le cas. Ou encore, pour ne pas entamer son crédit et demeurer juste, la FAF devrait, à la limite, maintenir en l’état les trois groupes avec, bien sûr, l’accession des trois premiers, différer l’application inégale aujourd’hui de cette orientation pour la saison 2005-2006 et éviter ainsi d’exacerber le public et d’attiser la haine entre les clubs concernés par l’utilisation de la violence ou encore éviter d’offrir une occasion inouïe pour les clubs peu scrupuleux de l’éthique sportive de monnayer à coup de millions de dinars les matches restant à jouer.
M. H.