Durant tout le parcours, la foule avait scandé des slogans hostiles au pouvoir et dénoncé la répression de la marche du 20 Avril. Une foule nombreuse, constituée de militants du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), à laquelle se sont joints une dizaine de militants du RCD, ainsi que des militants de la cause identitaire et des citoyens anonymes, a marché hier contre la répression exercée par les services de sécurité, dimanche dernier, à l'occasion de la traditionnelle marche du 20 Avril ayant été réprimée, rappelons-le, par un important dispositif des brigades antiémeutes, alors que des échauffourées avaient causé de sérieuses blessures à de nombreux manifestants et à des policiers en service. La marche d'hier s'est ébranlée vers 11h depuis l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou jusqu'à l'esplanade de l'actuel musée de Tizi Ouzou, situé en plein centre-ville. Durant tout le parcours, la foule avait scandé des slogans hostiles au pouvoir et dénoncé la répression de la marche du 20 Avril. Bien encadrée, la marche s'est déroulée dans le calme et aucun incident n'a été signalé. Ce qui fera dire à un participant : "Comme vous le voyez, la marche d'aujourd'hui se déroule dans de bonnes conditions et l'on se demande alors pourquoi la marche du 20 Avril a été empêchée alors qu'elle était pacifique et devait, elle aussi, se dérouler dans le calme et la sérénité." Toutefois et pour parer à toute éventualité, un important dispositif sécuritaire, cette fois discret, a été mis en place. Dans une déclaration rendue publique, le MAK avait rappelé la brutalité policière utilisée lors de la marche empêchée du 20 Avril contre les manifestants par les services de sécurité qui "ont fait preuve d'une extrême violence contre des manifestants pacifiques et ont procédé à des centaines d'arrestations". "Des photos et des vidéos sans appel montrent le zèle et l'extrême violence de la répression perpétrée par les brigades répressives face à des citoyens pacifiques, armés de leur seul courage, mais fortement convaincus de leur droit inaliénable à vivre librement sur la terre de leurs ancêtres, conformément à leur langue, leur culture et leur civilisation, plusieurs fois millénaires", ajoute-il. Vers 12h, les manifestants se sont dispersés dans le calme et aucun incident n'a été signalé. Par ailleurs, il est à signaler que la Coordination locale des étudiants (CLE) a appelé à une autre marche pacifique qui aura lieu le 5 mai prochain. La CLE compte dénoncer la violation des franchises universitaires, le 20 avril dernier, par les forces de l'ordre, tout en rappelant les nombreux problèmes que rencontrent les milliers d'étudiants dans les campus et les cités universitaires de la wilaya. K. T Nom Adresse email