En dépit des atouts du marché algérien, notre pays peine à drainer un flux très important d'investissements étrangers hors hydrocarbures en Algérie. La 47e édition de la Foire internationale d'Alger a fourni une opportunité de tâter le pouls de l'investissement étranger en Algérie. Un représentant d'une firme étrangère pointe du doigt les lenteurs bureaucratiques persistantes, en réponse à une question sur les raisons des hésitations de cette grande firme occidentale à lancer un projet de production en Algérie. "On met deux ans pour une autorisation. Ce retard risque d'affecter la rentabilité du projet. La règle des 51/49 n'arrange pas toutes les entreprises étrangères", explique-t-il. La patronne du Conseil d'affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland, au cours de cette manifestation, abonde dans le même sens dans une déclaration à la presse : "On enregistre des lenteurs bureaucratiques. Il y a un problème dans le rapatriement des dividendes." Allusion sans doute au secteur des services. La Banque d'Algérie est très prudente dans ce qu'on appelle les invisibles, en raison des difficultés à retrouver la traçabilité des opérations. Elle n'autorise pas, dans bien des cas, le rapatriement des dividendes dans ce secteur. En tout état de cause, le climat des affaires ne s'est pas amélioré ces dernières années, en dépit du discours officiel affichant la volonté des pouvoirs publics d'inverser la tendance. Les progrès sont très lents dans ce domaine. Cette situation de l'investissement en Algérie a déteint sur la 47e édition de la Foire internationale d'Alger. L'Allemagne, la France et l'Espagne, habituellement présents en force à cette manifestation, y ont participé de façon très modeste. Dans le pavillon allemand, on ne retrouve pas les grandes entreprises allemandes comme Thyssen-Krupps, Siemens, Man. L'Italie, elle, a dérogé à la tradition. Une première : pas de pavillon italien à la 47e Foire internationale d'Alger. À l'espace Portugal, les entreprises Zagope et Teixera Duarte, fortement présentes en Algérie, s'impliquent dans le grand programme d'infrastructures du pays. Elles insistent sur la formation des ressources humaines algériennes. Une représentante d'une firme étrangère affirme que la présence de compétences pointues constitue un facteur incitatif à l'implantation d'unités industrielles dans le pays. À la Chambre française de commerce de Paris, présente à la FIA, un représentant du club d'affaires pour le développement des entreprises françaises en Algérie soutient qu'il y a un interêt des entreprises françaises pour s'implanter en Algérie en vue de produire pour l'exportation. "L'Algérie est la porte de l'Afrique." Il explique la modeste participation des entreprises françaises (45) à la FIA par leur présence en force dans les salons professionnels Batimatec, Djazagro... K. R. Nom Adresse email