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Professeur Messaoud Saïdani, président de la Société algérienne de néphrologie, "à Liberté"
"Nous apprécions l'adhésion de la tutelle à notre projet"
Publié dans Liberté le 07 - 06 - 2014

Aujourd'hui, d'éminents spécialistes en néphrologie et transplantation rénale se réunissent pour mettre en place les fondements du registre national du rein. Un outil important qui permettra la collecte de l'information, une meilleure prise en charge de l'insuffisance rénale et même le recours aux greffes croisées.
Liberté : Vous préparez la mise en place, pour ce mois de juin, du registre national du rein. Comment la Société algérienne de néphrologie est-elle parvenue à atteindre cet objectif, recherché depuis bien longtemps par les gens du métier ?
Messaoud Saïdani : Le vœu d'avoir à portée de main des données épidémiologiques réelles concernant la maladie rénale chronique terminale (IRCT) a toujours nourri l'espoir des intervenants dans le domaine de la prise en charge de cette pathologie, que ce soient les médecins, les autorités sanitaires ou les services de la Sécurité sociale. Il est néanmoins important de préciser qu'un registre d'une pathologie donnée ne se crée pas du jour au lendemain, c'est l'aboutissement d'un processus qui s'inscrit dans le temps, et qui est en fait basé sur la mise en place d'un réseau fiable de collecte de données.
C'est dans cette optique qu'il s'agit pour nous de lancer lors de cette première réunion nationale la réflexion autour de la mise en place du registre du rein algérien. Beaucoup de participants prendront donc part à cette réunion pour discuter des modalités ainsi que des moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour réussir ce projet. Ainsi, à côté de nos collègues néphrologues, nous avons le privilège d'associer à cette rencontre les représentants du ministère de la Santé, de l'Institut national de santé publique, de la Caisse de la sécurité sociale ainsi que du registre Rein Français. Nous apprécions ici l'adhésion totale de notre tutelle à ce projet et nous remercions particulièrement notre ministre de la Santé qui a bien voulu parrainer cette manifestation.
Pensez-vous que grâce à ce registre, la transplantation rénale sera relancée dans le pays ? Quelles sont les perspectives ?
En réalité, beaucoup d'objectifs s'inscrivent dans la nécessité de la mise en place d'un tel registre. Il s'agit là notamment d'obtenir les outils d'aide à la décision de santé publique pour organiser et planifier l'offre de soins, mais aussi les outils d'évaluation des pratiques médicales pour améliorer la qualité de soins.
Dans ce cadre, nul doute que la greffe rénale bénéficiera des informations disposées par le registre, puisqu'on aura une idée exacte et en temps réel de la liste (actualisée) des patients en attente d'une greffe, que ce soit à partir du donneur vivant en précisant les raisons (contre-indication temporaire à la greffe, insuffisance d'exploration, etc.), d'organiser rapidement l'octroi de greffon à partir du donneur cadavérique au patient le plus compatible. D'un autre côté, le registre peut offrir la possibilité de recourir au don croisé d'organe en cas d'incompatibilité avec son propre donneur.
Beaucoup d'initiatives ont été entreprises pour donner de l'essor à la greffe rénale, telles que la création de l'Institut du rein par exemple. Mais elles n'ont pas donné de résultats. Un commentaire ?
La greffe rénale, comme d'ailleurs d'autres organes solides, nécessite un travail collaboratif très étroit de différentes disciplines (médicales, biologiques, radiologiques et chirurgicales), tant sur le plan humain que matériel. La réussite, la célérité et la pérennité de la greffe découlent forcément de l'implication et de la disponibilité de ces différents intervenants. On peut penser par exemple à faire dédier des unités médicales uniquement à l'activité de greffe et multiplier leur nombre sur l'ensemble du territoire national.
On peut envisager aussi des mesures particulières d'intéressement aux équipes de greffe, la contractualisation et/ou le remboursement à valeurs réelles des structures qui assurent cette activité pourront constituer une motivation incontournable et justifiée. C'est pour cela qu'il est peut-être intéressant de solliciter une concertation entre ces différentes parties pour penser les meilleures solutions à une activité qu'on doit assumer pleinement.
Enfin, on ne peut occulter ici l'importance des campagnes de sensibilisation en faveur du don d'organe, seul garant de greffes en nombre suffisant pour combler le déficit cumulé et pouvoir prétendre à prendre en charge tous les nouveaux patients qui arrivent au stade de l'insuffisance rénale terminale, l'incidence importante de cette pathologie est là pour nous le faire rappeler.
Que préconisez-vous pour une meilleure prise en charge des insuffisants rénaux ?
Une meilleure prise en charge des patients insuffisants rénaux passe, à notre avis, d'abord par une meilleure stratégie de prévention basée sur la connaissance des causes de l'insuffisance rénale chronique. La lutte contre le trio sombre et insidieux de la modernité que sont la sédentarité, l'obésité et le stress à l'origine de l'épidémie mondiale du diabète et de l'hypertension artérielle, ces deux principales maladies modernes pourvoyeuses d'IRC.
Une hygiène de vie plus saine et plus équilibrée représente la principale arme de lutte à l'échelle de la population générale.
À un autre niveau plus avancé, la prévention consiste dans le dépistage précoce de la maladie rénale chronique chez les personnes à risques (le diabétique, l'hypertendu, le sujet âgé, le polymédiqué chronique, les parents d'un insuffisant rénal...).
Enfin, l'amélioration de la prise en charge de l'insuffisant rénal chronique doit répondre à plusieurs impératifs, de l'explication donnée au patient sur la nature de sa maladie, sur les facteurs qui peuvent accélérer le déclin de sa fonction rénale et la nécessité de leur prise en charge adéquate (mauvais contrôle de l'HTA, du diabète, certains médicaments, la déshydratation...) à la préparation dans les meilleures conditions à la dialyse ou la greffe rénale selon les indications médicales.
Les néphrologues sont partagés en deux entités, chacune revendiquant la légitimité de la présidence de la société savante. Êtes-vous parvenus à surmonter les dissensions ?
Dieu merci, et grâce à la clairvoyance des collègues pour trouver un terrain d'entente qui préserverait l'unité de la discipline et les intérêts des patients insuffisants rénaux, il y a eu, le 22 décembre 2012, une élection d'un nouveau bureau de la Sandt qui a réuni tous les néphrologues algériens autour d'un seul objectif, c'est celui de développer notre spécialité pour offrir à nos patients la meilleure qualité de soins possibles. L'actuelle journée scientifique s'inscrit d'ailleurs dans ce cadre.
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