La section syndicale de l’APC de Tizi Ouzou se démarque

Soutien de l’UGTA à Bouteflika

Le 3 mars, la commission exécutive nationale (CEN) de l’UGTA a décidé de soutenir la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat présidentiel. Cette allégeance à la hussarde a déçu plus d’un, même parmi les adhérents de la Centrale syndicale. la dernière réaction de réprobation émane de la section UGTA de l’assemblée populaire communale (apc) de Tizi Ouzou. “Nous, conseil syndical APC-siège, refusons d’une manière catégorique d’approuver la décision de la Centrale syndicale stipulant le soutien à un candidat à la présidentielle 2004. Nous sommes régis par la loi 90-02 relative à la défense des droits moraux et matériels des travailleurs. À cet effet, nous nous démarquons de la décision prise dans les coulisses des salons.�
La “sortie� des travailleurs de la mairie de Tizi Ouzou intervient vingt jours après la montée au créneau des syndicats d’entreprise d’Algérie Poste et d’Algérie Télécom, affiliés à l’UGTA. Tout en exprimant leur révolte quant au soutien annoncé de sidi saïd au Président sortant, ils ont dénoncé cette décision qui, selon eux, est “préjudiciable à l’unité de l’organisation et représente une violation des textes et règlements la régissant�. Et de rappeler que “l’UGTA est une organisation transpartisane et ne pourra être l’appendice politique d’un parti ou d’un clan�. Pour les syndicalistes du secteur des Pet T, “le vote est un acte citoyen individuel par excellence et nul n’est habilité à s’autoproclamer tuteur de la masse ouvrière�. La même position de démarcation a été adoptée par la section UGTA du CEM d’Abizar qui reproche à la CEN d’avoir “misé sur le compromis avec le pouvoir au détriment des travailleurs�.
A. T.