Karim Younès : “Je trancherai lundi�

Démission du président du Parlement

Une décision est attendue à l’issue de la réunion du comité central du FLN.
M. Karim Younès persiste et signe : “Je reste en place…�. Le président de la deuxième Chambre parlementaire, contacté hier par nos soins, a formellement démenti toutes les rumeurs faisant état de son éventuelle démission du perchoir.
Pour lui, la question de son départ de l’APN n’est pas à l’ordre du jour. Du moins pour le moment. Selon les nouvelles précisions du numéro 2 du FLN, seule l’issue du comité central du parti, prévu lundi prochain, l’amènera, si besoin est, à prendre une décision. “Il faudrait patienter et voir comment se déroulera le comité central�, a-t-il affirmé. Les résultats de la réunion de l’instance suprême du parti pourront donc esquisser l’évolution de cette question. Soit le rassemblement, soit la division. Si la tendance est au rassemblement, Karim Younès ne sera pas en reste. Mais si son poste à l’APN pose problème et alimente les déchirements au sein de son parti, il “saura prendre ses responsabilités�. L’éventualité d’un départ sera examinée pour sauver la formation. Le président du Parlement semble, toutefois, confiant et optimiste quant à l’issue du CC et de son devenir. “Nous devons tous militer pour ressouder les rangs et revenir à un parti rassembleur.� D’autant que, pour Karim Younès, “l’objet du contentieux est dépassé�. Allusion qui ne souffre aucune équivoque. Les résultats de la présidentielle, même entachés de fraude, sont là . Le temps n’est plus à la contestation, mais à la survie de la formation politique et à la préservation des institutions de la République. Le président de l’APN plaide pour la continuité “si tout Algérien claque la porte à chaque désaccord conjoncturel, il faudra trouver, alors, des personnels de rechange tous les mois�, soutient-il encore. Pour l’heure, notre interlocuteur écarte et ne souhaite nullement se retirer de la présidence de la deuxième Chambre. Et certainement pas sous la pression. La décision d’écourter son mandat sera prise, si besoin est, en son âme et conscience. “Je n’ai pas été désigné, j’ai été élu par le peuple pour un mandat de cinq ans. Les pressions n’altèrent point mon état d’esprit.� Le maintien ou le départ de Karim Younès, à en croire ses dires, sera décidé ce lundi, à l’issue de la réunion du comité central du FLN. Si l’on croit d’autres sources proches des redresseurs de l’ex-parti unique, l’actuel président de l’Assemblée nationale est loin de constituer le “fusible à sauter�. Les cadres “redresseurs� du parti veulent la tête de Benflis et rien de plus.
Selon le ministre chargé des relations entre le gouvernement et le Parlement, M. Khoudri, la préoccupation majeure des militants FLN, qui ont soutenu Bouteflika, est la récupération du parti des mains de “Benflis�.
R. H. / M. B.