Le procès reporté encore une fois

Affaire de l’ex-wali d’Oran

Très attendu, le procès très médiatique de l’ex-wali d’Oran, Frik Bachir, qui devait s’ouvrir, hier, devant le tribunal criminel d’Alger, a été, en fin de compte, reporté à une date ultérieure. Contre toute attente, après que le juge eut interrogé les six accusés sur leur identité, le président du tribunal criminel relève l’inexistence d’expertise financière dans le dossier. “Une telle expertise est indispensable pour voir quel article du code pénal appliquer�, soutient le président du tribunal. Il évoque, au début, la nécessité de reporter le procès pour désigner un expert. Cette option n’est pas du goût des avocats de la défense dont certains mandants sont en détention depuis 26 mois. C’est Me Aït Larbi Mokrane, un des avocats de Frik qui est le premier à soulever une protestation. “Le parquet aurait dû demander une expertise, lors de l’instruction. L’arrêt de renvoi de cette affaire situe le préjudice entre 5 et 10 millions de dinars et si le parquet n’a pas fait une telle demande au moment opportun, c’est pour manque de preuves, car le dossier est vide�, dit le même avocat. Maître Miloud Brahimi abonde dans le même sens : “si nous n’avons pas demandé d’expertise, c’est pour une simple raison, nos clients sont innocents.� Même les avocats de la partie civile estiment qu’une telle expertise n’est pas indispensable du moment que les magistrats instructeurs se sont contentés des preuves contenues dans le dossier.
Comme le dernier mot revient au président du tribunal, celui-ci a décidé de reporter le procès à une date ultérieure et a désigné un expert auquel il a donné un délai de 45 jours pour finaliser le document. Les avocats de la défense, comme ceux de la partie civile, ne comprennent pas ce deuxième report, car le procès a été déjà ajourné lors d’une précédente audience le 4 avril dernier.
S. I.