Une centaine de morts en Irak en 24 heures

Alors que la coalition se fragilise

Au fil des jours, l’Irak devient un véritable casse-tête chinois pour l’Administration Bush avec la recrudescence de la violence, d’un côté, et l’éclatement progressif de la coalition, de l’autre. Bassorah (sud), Saoudia (centre) et Achaar (nord) ont vécu l’enfer, hier matin, avec les attentats suicide à la voiture piégée.
Les attaques avaient pour cibles les postes de police des villes précitées. Le dernier bilan faisait état de 66 morts et une centaine de blessés. Deux personnes ont été également tuées et six autres blessées dans une attaque contre l’Académie de police de la localité de Zoubeïr, 25 km au sud de Bassorah. À signaler que le gouverneur de Bassorah a accusé la nébuleuse Al-Qaïda d’être derrière ces attentats.
La veille, 22 détenus ont été tués et 92 autres blessées lorsque 12 obus de mortier tirés par la résistance irakienne ont touché la prison d’Abou Gharib contrôlée par la coalition. À Falloudjah, 8 rebelles sunnites ont été tués mardi, selon le porte-parole des forces de la coalition, alors que le cessez-le-feu est toujours en vigueur.
À Mossoul, une attaque de la résistance irakienne contre un convoi miliaire américain a coûté la vie à un soldat américain. Entre-temps, la fissure au sein de la coalition continue à s’aggraver avec la décision, mardi, de la République dominicaine de retirer se troupes d’Irak.
L’annonce a été faite par le général José Miguel Soto Jimenez, secrétaire général du ministère de la défense dominicain. “Les troupes des forces armées se trouvant en Irak se retireront d’ici quelques jours, la semaine prochaine. Dans les prochaines semaines nous leur tendrons la main lors de leur retour ici�, a déclaré le général. Ainsi, après l’Espagne et le Honduras, la République dominicaine devient le troisième pays à se retirer de la coalition. Ceci n’est pas sans irriter les Américains. Pour tenter de juguler cette érosion, Colin Powell a annoncé avoir appelé, mardi, la quasi-totalité des 33 pays de la coalition pour s’assurer de leur fidélité.
Cela traduit parfaitement les craintes de Washington de voir ses alliés rompre l’un après l’autre avec la coalition. Aux soucis engendrés par la recrudescence de la violence, viennent se greffer ceux annonciateurs d’un effritement de la coalition.
K. A.