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Le vote chypriote sanctionne Ankara
Turquie
Publié dans Liberté le 28 - 04 - 2004

Le rejet de la réunification de Chypre par les électeurs de sa partie grecque réduit à néant les efforts de la Turquie pour son adhésion à l’Union européenne. Ankara, qui s’est dit consterné par le vote des Chypriotes grecs, voit ainsi se refermer la porte de Bruxelles que le forcing d’un gouvernement, islamiste pourtant, avait réellement entrouvert.
Les Européens sont, pour leur part, tirés d’affaire : ils ont le prétexe, pour surseoir à l’entrée de la Turquie, que beaucoup d’entre eux refusaient pour incompatibilités culturelles et religieuses, au risque de se voir accuser de racisme et de xénophobie. La Turquie devra ainsi patienter le temps de régler le casse-tête chypriote. Autant dire de longues années encore, du moment que le plan onusien, laborieusement ficelé, a échoué.
Ankara devra encore traîner sa casserole chypriote. Recep Tayyip Erdogan a fait franchir en Turquie bien des étapes dans le rapprochement avec les standards européens. Alors que son parti (AKP) est islamiste, le Premier ministre, se déclarant résolument pro-européen, a veillé à ce que son pays remplisse tous les critères pour l’adhésion à l’Ue avec qui il pensait ouvrir des négociations en 2005.
Même si la marge de manœuvre du gouvernement islamiste est balisée par une armée, gardienne du dogme de la laïcité et très influente dans la gestion des affaires du pays au travers, principalement, du haut Conseil de sécurité, Erdogan a changé l’image de la Turquie par de profondes réformes politiques : abolition de la peine de mort, droits culturels à la minorité kurde et, d’une façon générale, progrès indéniables en matière de droits de l’Homme. Tant et si bien que le Conseil de l’Europe, auparavant très critique à l’égard des pouvoirs turcs, félicite Erdogan, l’islamiste, pour les avancées démocratiques, l’encourageant dans sa décision d’amender la Constitution avant la fin de l’année pour la mettre au diapason des constitutions européennes.
Ce nouveau climat, quand bien même n’est-il pas entièrement partagé par les caciques et la base prolétarienne de l’AKP qui, ensemble, estiment le parti dévié de ses fondements religieux, a boosté l’économie, auparavant au bord du chaos.
La Turquie affiche une croissance de 5% avec un commerce extérieur très offensif avec les pays musulmans. La dette publique (145 milliards de dollars) est problématique mais la confiance rétablie la rend plus digest même aux yeux des institutions financières internationales. La Turquie, pays musulman, fort de 70 millions d’habitants, frappe aux portes de l’Europe depuis 1959. Piliers de l’alliance atlantique durant la guerre froide, les militaires d’Ankara arrachent en 1963 un accord d’association avec les Européens. Ce n’est qu’à partir de 1987 que ses gouvernements posent régulièrement la candidature de la Turquie comme membre à part entière dans l’Ue.
Erdogan est celui qui aura consacré le plus de temps à faire le marketing de l’adhésion dont il dit se satisfaire d’un accord de principe, dans l’attente d’une meilleure appréciation des ouvertures de son pays charnière entre l’Orient et l’Occident.
D. B.


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