Cap sur la préparation du congrès

Mouvement de redressement du FLN

La commission nationale de préparation du congrès réunificateur sera installée, au plus tard, jeudi prochain, avons-nous appris auprès d’un membre de la direction du mouvement de redressement. Elle sera présidée par Abdelaziz Belkhadem. Les vingt et un membres de l’instance coordinatrice du mouvement de redressement siégeront, en principe, de droit dans cette commission, dont la composante sera élargie aux responsables de wilayas et aux membres du comité central du VIIe congrès.
Ces derniers participeront, néanmoins, à la préparation des prochaines assises du FLN à titre individuel et non pas en tant que structure issue du congrès de 1996. Abdelaziz Belkhadem l’a très bien fait comprendre lors de sa rencontre, la semaine dernière, avec les parlementaires de son parti. En apparence, le mouvement de redressement semble résolu à mener à sa manière la barque vers la destination qu’il a programmée pour le parti. Le groupe des douze, qui a été désigné par le comité central du VIIe congrès comme direction provisoire du FLN le jour de la démission de Ali Benflis (le 19 avril dernier), ne veut nullement se laisser supplanter par les adversaires d’hier. La seule concession qu’il accepte de consentir est d’assumer un rôle égal à celui de la direction du mouvement de redressement dans la préparation du congrès réunificateur. Objectif difficile à atteindre puisque Abdelaziz Belkhadem et ses hommes ne l’entendent pas de la même oreille. Bien qu’ils aient donné au départ l’impression de prôner la réconciliation avec les partisans de l’ex-secrétaire général du Front, ils n’ont pu surmonter longtemps les rancœurs et les divergences.
La sentence n’a pas tardé. “Ceux qui ont nui au parti et à ses militants doivent se retirer�, a asséné le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères à la salle El-Mouggar, dimanche dernier. Il a ainsi exhorté les plus proches collaborateurs de Ali Benflis à céder la place aux avant-postes du parti et surtout à ne nourrir aucune ambition quant à assumer une quelconque responsabilité avant et après la remise du FLN en conformité avec les lois de la République, tel qu’énoncé dans l’arrêt de la Chambre administrative près la cour d’Alger et confirmé par le Conseil d’État.
S. H.