En attendant l’AG...

ASM ORAN

Après une saison complètement ratée, marquée par beaucoup plus de bas que de hauts, l’ASMO vit actuellement une période de transition assez trouble, caractérisée par un flou “voulu� et une opacité intriguante qui n’augurent rien de bon pour les jours à venir.
La prochaine quinzaine s’annonce, d’ailleurs, déterminante pour l’avenir du club vu que l’assemblée générale que tout le monde attend devra, normalement, se tenir le 15 du mois prochain.
Une AG qui devrait se tenir dans un climat électrique étant donné que le président sortant, Tayeb Mehiaoui en l’occurence, est attendu au tournant par les membres de l’assemblée qui semblent ne pas être convaincus par la gestion et le bien-fondé des patrons de la maison Peugeot. Ce dernier a d’autant plus du souci à se faire qu’il aura (presque) comme adversaires un certain Belkacem Bengarâa, que beaucoup veulent voir revenir, alors qu’ils étaient les premiers à réclamer son départ il y a de cela un peu plus de deux ans, et H’mida Tasfaout, ancienne gloire du club, frère de Abdelhafid et affirmant avoir le soutien des “anciens�.
Il ne serait, de fait, pas surprenant de constater (comme en pareille circonstance) bon nombre de coups bas d’alliances contre-nature, avec comme toile de fonds, une guerre d’intérêts doublée d’une insolente hypocrisie, au sein de la grande famille asémiste, affaiblie et divisée plus que jamais.
L’équipe, les joueurs et tout ce qui a trait au côté sportif de l’affaire a ainsi été relégué au second plan.
Presque personne ne s’est soucié des états d’âme et (surtout) financiers des coéquipiers du très convoité Seddik Bouhedda au point où même ces derniers ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur et se faire à l’évidence qu’il faudra attendre le résultat de l’AG pour espérer savoir à quel “président� raconter leurs peines.
Paradoxalement, le seul “compartiment� à avoir gardé un brin de stabilité demeure le staff technique, composé du duo Abdelkrim Benyellès-Kessaïri Lahouari, lequel, en dépit d’un certain mécontentement des supporters à son égard, paraît être bien parti pour continuer sa mission à la tête des Vert et blanc de M’dina j’dida.
Kessaïri tient toutefois à “faire preuve de réalisme� et “d’abolir, dès maintenant, toute forme d’optimisme béat�. “Il faudra faire comprendre aux supporters que seul le sérieux et le travail payent. Ce qu’il nous faut à l’ASMO, c’est un travail de moyen terme, avec de jeunes et talentueux joueurs. Car il serait mensonger d’affirmer comme cela qu’on jouera l’accession dès la prochaine saison. Il faut être réaliste et travailler sereinement et sérieusement, afin de cueillir les fruits de ce labeur dans deux ou trois ans. Tout cela, je vais le dire à l’AG...�, argumentera le technicien oranais.
Un avis que ne semble guère partager les “ultras� du fief asémiste qu’est le populaire quartier de Saint-Antoine, où leurs “leaders� que sont les Saha, Fettati et Zemali nous ont affirmé qu’ils ne se contenteront pas du rôle de figurant la saison prochaine. “On veut une équipe compétitive composée d’un amalgame de joueurs chevronnés et de jeunes loups, capables de remettre l’ASMO à sa véritable place, à savoir en nationale Une. Cette fois-ci, on ne se taira pas. Et lors de l’AG, croyez-nous, on va nous entendre !� clameront-ils. Voilà qui promet une AG, presque pas comme les autres...
A. K.