10 militaires tués et 45 autres blessés

Embuscade meurtrière à Béjaïa

L’attentat a eu lieu, hier vers 18h, à l’entrée est de la commune de Beni-K’sila, alors que le convoi des forces combinées rentrait d’une opération de ratissage.
La région côtière de Béni-K’sila, située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Béjaïa, vient à nouveau d’être ébranlée par un attentat terroriste meurtrier contre des membres des forces de sécurité.
Pas moins de dix militaires, dont des gendarmes, ont été tués alors que 45 autres ont été blessés lors de cette embuscade tendue, hier, vers 18 heures par un groupe terroriste dont le nombre demeure inconnu.
L’équipe médicale de l’hôpital Khellil-Amrane de Béjaïa que nous avons contactée, nous a confirmé ce bilan, précisant que des dizaines de cas blessés, jugés graves, ont été évacués vers les CHU d’Alger et de Tizi Ouzou.
À l’heure où nous mettons sous presse dans la soirée, des ambulances continuaient encore d’affluer vers l’hôpital de Béjaïa, où plusieurs praticiens de la wilaya ont été réquisitionnés par les autorités locales. Le wali de Béjaïa a, lui-même, tenu de se rendre au chevet des blessés.
Selon une source sécuritaire, l’attentat a eu lieu à l’entrée est de la commune de Béni-K’sila, lorsqu’un convoi des forces combinées (militaires, gendarmes…), de retour d’une opération de ratissage dans les massifs montagneux qui surplombent cette station balnéaire, est tombé dans un guet-apens dressé par un important groupe terroriste. Un accrochage s’en est suivi.
Si l’on déplore des victimes du côté des services de sécurité, on ignore cependant si les terroristes ont subi de leur côté des pertes. À se fier à certains témoignages de la population, plusieurs convois militaires ont été aperçus prendre la direction du lieu de l’attentat pour pourchasser la horde terroriste.
L’information qui a vite fait, hier soir, le tour de la ville des Hammadites, n’a pas manqué de jeter l’émoi sur la population locale d’autant plus que cet acte intervient au deuxième jour de l’ouverture officielle de la saison estivale. D’ailleurs, l’hôpital s’est révélé exigu pour contenir la foule immense venue s’enquérir de l’état des blessés et savoir si parmi les victimes figuraient des parents.
Pour rappel, cette région à vocation touristique avait déjà été le théâtre d’un sanglant attentat terroriste perpétré, le 12 février dernier, au lieudit Tighremt, dans la commune de Toudja, où sept gendarmes furent assassinés.
Cette région est connue pour être une zone de repli du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
K. O.