“Aujourd’hui, vous verrez des guerriers sur le terrain�

Antar Yahia à Liberté

Il y a quelque chose qui saute aux yeux quand vous parlez à Antar Yahia : ce mordu du “bled� a la rage de vaincre ! Il en parle dans cet entretien qu’il nous a accordé hier matin au quartier général des Verts, à l’hôtel Rym El-Djamil.
Liberté : À la veille d’un rendez-vous capital pour l’EN, quel est l’état d’esprit du groupe ?
Antar Yahia : Je voudrais signaler d’emblée qu’il règne au sein du groupe une très bonne ambiance et surtout un état d’esprit très positif. Je dirais même que les joueurs affichent un état d’esprit de guerriers comme cela a été d’ailleurs très perceptible contre la Jordanie, notamment en seconde période où le groupe avait la rage de vaincre. Il est clair donc que les joueurs sont très motivés à repartir du bon pied dans ces éliminatoires du Mondial, surtout que nous évoluerons à domicile. Pour nous donc, il y a un seul mot d’ordre : la victoire et rien que la victoire !
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Justement, la plus grande inconnue pour l’heure reste l’adversaire, l’Angola. Mais il paraîtrait que vous avez pu avoir des casettes de cette équipe. Alors, qu’en est-il au juste ?
Effectivement, nous avons pu visionner ces casettes à deux reprises pour décortiquer le jeu de l’Angola, et il s’avère que c’est une équipe qui aime jouer la carte de l’offensive et qui pratique un jeu discipliné. Cependant, personnellement, je ne pense pas que les Angolais vont s’amuser contre nous et à l’extérieur à vouloir attaquer d’une façon aussi osée. Je crois plutôt que les Angolais vont tenter de verrouiller derrière, tout en optant pour des contres rapides. Il nous appartient donc de rester bien en place, de faire attention au positionnement.
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Mais pour gagner, il faudra trouver des solutions au plan angolais. N’est- ce pas ?
Mais pour moi les solutions existent déjà et cela commence par la nécessité d’être très présents et agressifs sur le terrain, et ce, dès le début de la partie. Il est impératif de bien rentrer dans le match et d’imposer notre jeu. Les Angolais ne doivent pas avoir la capacité de souffler, d’où la nécessité d’élever le niveau de jeu dès l’entame des débats. Le mieux serait de marquer le plus rapidement possible. Sinon, il faudra garder au maximum notre calme et attendre le moment propice pour les surprendre. Dans le match que nous avons visionné, lors de la rencontre Angola–Maroc, j’ai remarqué que les Marocains ont su être patients et ont marqué à la 60’. Ils ont ensuite marqué trois buts, c’est dire…
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Il y a aussi cette pression terrible du public qui viendra en masse au stade…
Non, il n’y a aucune pression du public, bien au contraire. Moi, quand je rentre sur le terrain, mon seul souci, c’est de me donner à fond, tout en ayant la conviction que seul Dieu le Tout-Puissant peut savoir ce qui va se passer. En revanche, je suis sûr que le public peut nous aider à nous surpasser. En Tunisie, lors de la CAN, notre merveilleux public nous a beaucoup aidés. Samedi, je suis convaincu qu’il sera encore là . À nous de ne pas le décevoir. En tout cas, samedi vous verrez des guerriers sur le terrain, prêts à tout pour les couleurs de l’Algérie.
 Samedi, votre complice en défense, Samir Beloufa, ne sera pas là . Est-ce un handicap pour vous ?
Le destin a voulu que Beloufa ne soit pas là en raison de sa blessure, mais la sélection nationale doit continuer son chemin. L’EN possède les joueurs capables de le remplacer à l’instar de Zafour et Arribi qui sont d’excellents défenseurs. La sélection nationale est un groupe et non pas une histoire d’individualités. Maintenant, pour ce qui est de mon ami Samir, il est clair que j’aurais aimé qu’il soit là , car j’ai des affinités évidentes avec lui pour au moins avoir joué ensemble à Bastia. Samedi, j’aurai une pensée pour lui et je ferai tout pour lui faire plaisir.
Avez-vous des nouvelles de lui, en fait ?
Nous sommes constamment en contact, notamment au sujet de l’équipe nationale. Il veut tout savoir et il aurait souhaité être parmi nous. Il vient de subir une intervention chirurgicale au niveau de l’orteil, ce qui nécessitera une absence jusqu’ au mois de juillet. Mais avec sa force mentale, je sais qu’il fera tout pour nous rejoindre rapidement, comme il l’a si bien fait pendant la CAN, après sa blessure face au Cameroun.
Est-ce que vous restez encore à Bastia ?
Il est prévu, en effet, que je reprenne les entraînements avec mon club de Bastia où j’ai fini par m’imposer après avoir été injustement mis à l’écart en début de saison par l’entraîneur pour des raisons que seul lui connaît. Cependant, je ne vous cache pas que j’ai des offres intéressantes à quelques jours de l’ouverture de la période des transferts. Je n’ai donc pas encore décidé quelle sera ma prochaine destination, même si je me sens plus proche de Bastia pour un nouveau bail.
S. B.