Réouverture du poste-frontière d’Oum Tboul

ALGÉRIE-TUNISIE

 La visite de Ali Trabelsi, directeur général des douanes tunisiennes, présent en Algérie depuis quelques jours, a été couronnée, jeudi dernier, par la signature d’un important protocole d’accord liant les deux parties à court et à moyen terme à des projets bilatéraux. Une coopération qui tombe à point nommé pour plusieurs raisons. Il s’agit d’abord d’assainir une situation politique, entachée par les évènements de Sfax (du 24 janvier au 22 février 2004, lors de la Coupe d’Afrique) et pour laquelle, les autorités algériennes ont été amenées à fermer les frontières terrestres momentanément à la limite de Tarf (Oum Tboul). Fort heureusement, la situation n’a pas perduré et très vite, les frontières ont été rouvertes aux passagers. La partie tunisienne en a décidé autrement pour ce qui est de la marchandise. Il est question, bien entendu, d’extension du poste frontalier tunisien (Oum Tboul) qui sera opérationnel au plus tard à la fin de l’année. C’est du moins ce qui a été affirmé hier par Ali Trabelsi lors de la conférence de presse organisée hier au siège de la DG de la douane qui a suivi la signature du protocole. Ce dernier a concerné, par ailleurs, un volet de grande importance. Il a été question d’une meilleure prise en charge du touriste algérien en Tunisie, qui n’a pas été jusque-là exemplaire malgré le nombre important d’Algériens qui se rendent en Tunisie et qui représentent une partie non négligeable dans la balance des recettes tunisiennes en matière de tourisme. À ce propos, les deux parties ont passé en revue les meilleurs moyens d’améliorer les prestations à travers la réduction des formalités et du temps que cela prend, qu’il s’agisse du passage des personnes ou de la marchandise.
Pour sa part, Sid Ali Lebib, DG de la douane algérienne, a salué les efforts fournis par les deux pays en qualifiant la coopération algéro-tunisienne de “modèle relationnel�. Condamnée à l’être de par la configuration géographique des deux pays, la magie de cette entente ne semble pas opérer avec la même cadence avec les autres pays voisins. Allusion faite sans nul doute à nos rapports avec les Marocains. Quoi qu’il en soit, les Tunisiens semblent disposés à se montrer on ne peut plus coopératifs non seulement du point de vue technique, mais surtout pour combattre des fléaux qui peuvent nuire à la sécurité et à l’économie des deux pays.
“Une certaine vigilance doit exister sur le tracé frontalier�, a déclaré le patron de la douane algérienne en annonçant que dans les années à venir, il serait question de l’installation de bureaux douaniers communs pour rendre cette lutte totalement efficiente.
En attendant, il est d’ores et déjà inscrit au programme l’organisation d’une série de séminaires et de conférences, tantôt en Algérie tantôt en Tunisie, et ce, pour un travail de sensibilisation et d’échanges d’informations et d’expérience.
N. S.