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L'inquiétude du FFS
Situation politique du pays
Publié dans Liberté le 10 - 07 - 2004

Le Front des forces socialistes est formel : l'entreprise de normalisation du pays, entamée il y a plusieurs mois déjà, est entrée, depuis le 8 avril dernier, dans une autre phase dont l'objectif à terme est de réduire à néant toute velléité d'expression plurielle et d'émancipation de la société.
En somme, aux yeux du plus vieux parti de l'opposition, il y a une volonté chez le pouvoir d'instaurer un régime à la “tunisienne” où l'autorité se manifeste uniquement par la répression et l'interdit. Lors de la session extraordinaire du conseil national du parti, tenue ce week-end à Alger, dont l'unique point inscrit à l'ordre du jour est “analyse de la situation et perspectives” et auquel ont participé de nombreuses figures de divers segments de la société, le FFS a dressé un constat loin d'être reluisant de la situation sociopolitique et économique du pays. Une situation traduite, selon la formation de Hocine Aït Ahmed, par de nombreux indices. Il y a d'abord l'aspect sécuritaire. Sur ce registre, le FFS relève “curieusement”, pour reprendre l'expression de Bouhadef, la recrudescence du terrorisme en Kabylie. Dans son intervention devant les membres du conseil national, le porte-parole sortant du parti, M. Karim Tabbou, a d'ailleurs tenté de restituer les enjeux que charrie cette recrudescence. “La recrudescence de la violence, particulièrement en Kabylie ces derniers mois, montre une interdépendance de plus en plus évidente entre les projections politiques du pouvoir et la régulation scientifique et territoriale du terrorisme”, estime t-il, avant de s'interroger : “Il est à se demander pourquoi la concentration de la violence en Kabylie ? À quoi rime la fixation politique et sécuritaire sur cette région dans la conjoncture actuelle ?” Selon lui, “il y a des planifications politiciennes” pour faire plier la région et la soumettre par la “terreur”, la “dépolitisation” et le “pourrissement social”. “La combinaison d'autant de facteurs, politiques, économiques, sociaux et sécuritaires, soutenue par la réactivation de tous les réseaux clientélistes, et l'agitation télécommandée de la structure des archs forment un dispositif politico-mafieux de déstructuration et de transformation profonde, comparables aux opérations d'avortement de cette région. Il s'agit, bien sûr, pour le pouvoir, de dissoudre, dans le temps, l'ensemble des représentations politiques démocratiques pour leur substituer, par la suite, des maillages de contrôle et de corruption politique. La fédération de ces réseaux autour d'un parti éprouvette créé spécialement pour les besoins d'envelopper politiquement cette démarche et la connexion de ce dernier (parti en question) avec les activistes des archs représentent les meilleurs indices de la stratégie de pacification et de normalisation de cette région”, soutient-il. Pis, au FFS, on ne cache pas l'appréhension d'une éventuelle offensive des services de sécurité dans la région et dont les desseins ne sont pas avoués, estime-t-il. “La mobilisation de milliers de militaires, le stationnement d'unités de forces spéciales formant un cercle autour de la Kabylie sont annonciateurs d'opérations d'une grande envergure pour des desseins inavoués. Sur le plan psychologique, le pouvoir compte provoquer des sentiments de peur et d'impuissance chez les populations.”
Il y a ensuite, sous couvert de restructuration de l'Etat, “ce découpage aux relents tribaux”, “comme ce qui se passe au Sud”, les émeutes qui éclatent un peu partout, les forcings et les coups d'Etat contre les partis et les syndicats.
Enfin, il y a la remise en cause autoritariste des libertés d'expression comme l'incarcération des journalistes, une “chose inadmissible” selon le FFS. Bref, “Il y a, depuis le 8 avril, un vice supplémentaire pour normaliser la société, discréditer la chose politique et acculer la population au fatalisme”, résume Mustapha Bouhadef. Mais qu'à cela ne tienne : le FFS n'acceptera jamais de mettre la clé sous le paillasson ni d'aller vers la violence, affirme le nouveau premier secrétaire.
Dans ce contexte, plusieurs propositions ont été avancées pour un redéploiement du parti sur le terrain : fédérer les énergies démocratiques et un travail d'explication de proximité constituent l'une des priorités. À noter enfin que la synthèse des travaux de ce conseil constituera la substance du programme du parti pour les prochains mois.
K. K. et M. B.


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