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ENTRE SOIF ET NOYADE
Publié dans Liberté le 09 - 12 - 2002

“Que d'eau ! Que d'eau !”, pour paraphraser le président qui eut cette fameuse exclamation. Mais on reste ébahi devant le bilan de cette débauche d'eau qui vient de s'abattre sur le pays : un solde de déluge par les dégâts et un résultat de crachin pour le barrages.
Deux morts à Boumerdès, trois à Béjaïa, un autre à Batna, des routes coupées, des aéroports fermés, des habitants déplacés… Tout cela pour arriver à un taux de remplissage de 32%. C'est à croire que les barrages sont là pour faire barrage à l'eau de pluie plutôt que pour la capter.
Pourtant, on nous dit qu'en Kabylie, on n'avait pas vu cela depuis 1974 et qu'ailleurs, il est tombé autant de pluies en une ou deux journées que durant toute l'année dernière.
En Kabylie, il a même fallu vider le barrage d'une partie de son contenu pour éviter de couper la route voisine qu'on n'a pas encore déplacée parce qu'un ouvrage peine à être réalisé. C'est “le fleuve détourné” à l'envers : on a l'eau, mais pas le pont, ni les canalisations. Alors il faut se débarrasser du liquide gênant.
Etrangement, et quelque peu visionnaire, l'actuel ministre des Ressources hydriques, en déplacement à Tlemcen, quelques heures avant que les abondantes pluies ne tombent sur le centre et l'est du pays, avait pris la résolution solennelle que désormais les travaux de canalisation et de construction de barrages se feraient de manière conjointe.
J'avoue que, malgré mon métier qui consiste à m'intéresser à tout ce qui ne me regarde pas, je n'y avais tout même pas pensé, tant il me paraissait évident qu'un barrage, un vrai, c'était fait pour évacuer son eau vers les endroits où on l'utilise. Je pensais que le cas de Taksebt, qu'on a dû ouvrir pour dégager la route de Takhoukht, c'était, au pire, un oubli, au mieux, une question de moyens insuffisants pour la réalisation de deux tranches de ce qui ne peut être qu'un même projet.
J'étais loin de croire qu'on avait délibérément planifié que, pour quelques années, nous n'aurions finalement qu'un faux barrage.
Ainsi donc, ni les précipitations, ni même la construction de barrages n'ont d'effet sur la disponibilité domestique du précieux liquide. Qu'il tombe trop de pluie, et elle fait des victimes, et qu'il n'en tombe pas, et c'est la sécheresse. Mais notre Etat ne peut nous expliquer ni l'une ni l'autre de ces tragédies qui se succèdent sans cesse.
C'est que dans ce domaine comme dans d'autres, il n'y a nulle stratégie. La preuve : on vient de se rendre compte que le barrage n'a pas à attendre le viaduc qui permet de déplacer une route ou les conduites qui servent à transférer ses eaux.
À l'évidence, le principe le plus honoré par ceux qui sont en charge de la gestion de ce pays serait bien celui-ci : après moi, le déluge.
M. H.


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