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Le scepticisme des professionnels
Mouvement à la tête des banques publiques
Publié dans Liberté le 22 - 08 - 2004

L'idée d'un tel changement paraît peu vraisemblable, puisque les PDG de ces établissements bancaires ont d'ores et déjà signé un contrat de performance pour les deux années à venir.
Un quelconque mouvement large ou partiel à la tête des banques publiques serait inopportun, voire irrationnel soulignent des observateurs avisés selon lesquels il serait malvenu d'inscrire cette question à l'ordre du jour, tout en ajoutant que même si changement il devait y avoir, il serait “économiquement incorrect” de l'entreprendre sur l'ensemble de ces institutions.
Les mêmes sources soutiennent que la plupart des PDG de banques ont conforté leur position en ce sens où ils ont récemment bénéficié du feu vert officiel portant leur reconduction par un contrat de performance courant sur deux années. Il ne faut pas omettre, ajoute-t-on, que les banques publiques dotées du statut de sociétés par actions ont une activité exclusivement commerciale donc soumises à la sanction du marché ouvert à la concurrence traduisant une évolution dans les mœurs de gestion permettant à chaque établissement bancaire de tracer librement sa politique de collecte de l'épargne et celle de sa redistribution sous forme de crédit.
En fait, un statut nouveau qui a tant bien que mal arraché l'institution bancaire à l'influence politique et aux centres d'intérêt qui avaient eu à une certaine époque le pouvoir de dicter les orientations du financement par de simples coups de téléphone adressés aux gestionnaires de banques qui se retrouvaient statutairement fragilisés et plutôt condamnés à accorder leur signature.
Aujourd'hui, cette vulnérabilité du manager de la banque s'est sérieusement estompée à la faveur de l'évolution du statut soumettant de plein droit la banque au code du commerce et ce, même des amalgames sont encore entretenus. Et c'est à une autorité de gestion, en l'occurrence le conseil d'administration, que les PDG de banques rendent des comptes et affichent leur bilan comme outil d'appréciation de leurs efforts. Une évaluation par les chiffres et les résultats, dénuée de tout caractère politique.
La banque occupe les premiers rôles
Par ailleurs, ces mêmes gestionnaires ont fraîchement souscrit à une démarche officielle de relance économique prônée par les pouvoirs publics à la faveur d'une embellie financière où la banque occupera indéniablement les premiers rôles, avec un niveau de ressources inédit et des taux d'intérêt incitatifs et variés d'un établissement à un autre. À titre d'exemple, le projet de construction de un million de logements tel qu'annoncé par le Chef du gouvernement comme défi majeur au cours du second mandat de Bouteflika interpelle en premier lieu des sources de financement bancaires. Et à ce titre, l'avancée du CPA ou de la BDL bousculant le monopole de la CNEP ne peut être occultée avec les résultats prometteurs obtenus pour une jeune expérience à travers les formules de crédits immobiliers. Sur un autre plan, la croissance positive enregistrée dans le secteur de l'agriculture et la réussite dans l'œuvre de financement du dispositif de l'emploi des jeunes n'ont pu être rendues effectives que par le redéploiement de la BADR dont le PDG vient d'être élu meilleur manager de l'année.
L'élan peut-il être cassé pour ces gestionnaires qu'il serait hasardeux d'assimiler à des fonctionnaires alors que leur véritable mission d'exécution du programme de réforme commence à peine à prendre forme avec l'ouverture des chantiers de la monétique et de la réhabilitation des instruments de paiement ? Ils ont déjà contenu et supporté de plein fouet le séisme El Khalifa Bank en sauvegardant la stabilité de la place, en assumant seuls les effets du désastre provoqués par cette banque privée pendant que l'autorité monétaire, la Banque d'Algérie, s'illustrait par un effacement des plus mystérieux.
Au chapitre des relations internationales et au regard de la structure de notre économie basée sur un important flux d'importations la banque publique, en plus de sa présence domestique à hauteur de 97% de parts de marché, se place comme le seul instrument crédible aux yeux des correspondants étrangers avec lesquels des engagements sont quotidiennement lancés via des lettres de crédit ou tout autre mode d'intervention. Les PDG des banques algériennes ont tout de même une valeur déposée, puisque leur signature est reconnue à l'international par leurs partenaires qui verraient d'un mauvais œil un éventuel changement à la tête d'une banque publique. Cela serait vite interprété comme un signe d'instabilité qui accentuerait la méfiance et discréditerait la signature algérienne déjà fortement éprouvée au lendemain de la débâcle des banques privées nationales. Le risque Algérie pourrait sérieusement se voir autrement reconsidérer. En revanche, les analystes penchent vers un mouvement qui s'annoncerait plus qu'indispensable dans les structures de la Banque d'Algérie en raison de ce que l'affaire Khalifa aura dévoilé et de la nécessité de trouver des acteurs jouissant d'un sens du professionnalisme avéré afin de mettre en pratique les recommandations contenues dans le nouveau dispositif de lutte contre le blanchiment d'argent.
Là aussi, les banques commerciales auront une mission nouvelle portant sur le renseignement financier et la détection des flux de capitaux à risques que seules des compétences bancaires seraient susceptibles de reconnaître.
Pour y parvenir, il suffit simplement d'être banquier, un métier délicat dans une économie qui tergiverse encore dans sa quête d'autonomie. Le banquier algérien devenu une denrée rare de l'avis des experts mérite plus que jamais d'être sécurisé dans sa mission et comme dans son monde la moindre rumeur est sujette à réflexion analytique, la spéculation quant au mouvement à valeur de déstabilisation et devient source de démobilisation. S'il est vrai que la banquier gère un mouvement d'argent, le mouvement du banquier, par contre, quand il a grade de PDG est susceptible d'être un facteur de perte d'argent et de temps.
A. W.


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