Les atermoiements et l'indécision sont à l'économie ce que l'eau et le foin sont à l'âne de Buridan, mort de soif et de faim à force d'avoir hésité entre l'une et l'autre. La TAMEG (Tannerie mégisserie) de Rouiba, filiale de l'entreprise publique des cuirs et peaux, a été mise dans une situation des plus inconfortables par le retard incompréhensible pris par son dossier de la privatisation et de l'ouverture au partenariat, dont l'étude par les organes compétents est pourtant achevée depuis longtemps. Alors que les candidats à la reprise, aussi bien nationaux qu'étrangers, n'ont pas manqué, la SGP dont relève l'entreprise et le Conseil des participations de l'Etat (CPE) ont laissé l'entreprise livrée à son sort. Si bien qu'aujourd'hui, l'entreprise se trouve confrontée à de sérieuses difficultés pour assurer les salaires de ses 240 travailleurs, alors que dans le même temps, l'approvisionnement en peaux a drastiquement diminué du fait de l'évasion du cheptel à la frontière Est, avec une augmentation sans précédent de cette matière première.