Après une éclipse de quelques mois, les délégués de la coordination des archs, daïras et communes de Tizi Ouzou tentent de réinvestir le terrain. Dimanche soir, ils ont animé un meeting sur la place de l'ancienne mairie pour répondre à leurs détracteurs. “Cette période de silence, le mouvement citoyen l'a mise à profit pour la réflexion en vue de rectifier certains points faibles pour redémarrer sur des bases nouvelles et des perspectives porteuses”, a expliqué Belaïd Abrika devant une foule nombreuse. L'orateur a accusé “les relais traditionnels du pouvoir” d'être derrière ce qu'il appelle la campagne d'intox sans précédent qui vise le mouvement des archs et ses animateurs. “Il veulent nous casser. Cela prouve que le mouvement dérange le pouvoir qui veut en finir avec toute voix contestataire pour instaurer une dictature à la tunisienne”. Sur ce point, Mustapha Mazouzi a relevé “le retour des réflexes d'avant le Printemps noir 2001, marqué par des dépassements des services de sécurité”. Il a cité l'exemple d'un jeune condamné à six mois de prison ferme pour avoir refusé de présenter ses papiers d'identité à un gendarme. Il a annoncé, par ailleurs, le retour aux actions de rue. Présent au meeting, Si Hafidh, commandant de l'ALN, a longuement témoigné sur la guerre de Libération avant de conclure en affirmant que la vraie Histoire a été confisquée. A. T.