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Les Palestiniens pleurent Arafat
Ils étaient des centaines de milliers à Ramallah
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2004

Des dizaines de milliers de Palestiniens ont suivi la dépouille de leur leader historique, hier, à Ramallah.
Il est un peu plus de 14 heures (heure locale), quand l'hélicoptère de l'armée égyptienne transportant la dépouille de Yasser Arafat apparaît dans le ciel de Ramallah en Cisjordanie. À peine se pose-t-il dans l'enceinte de la Mouqataâ, le quartier général de la présidence de l'Autorité palestinienne, qu'une foule immense l'assaille. Des milliers de personnes se bousculent dans sa direction. Apparaissant dans l'embrasure de la porte, des accompagnateurs du défunt, dont Omar Soleimane, chef des services de renseignements égyptiens, Ahmed Abou El-Geith, ministre des Affaires étrangères ainsi que des responsables palestiniens à l'instar de Saab Ouraikat, négociateur des accords de paix, somment les agents de l'ordre de dégager la voie. Mais ceux-ci n'y parviennent pas. À leur tour, ils sont noyés dans la cohue. çà et là, coiffés de leur béret rouge ou vert, les policiers s'agitent autour des badauds pour les éloigner de l'hélicoptère. Leurs tentatives sont si vaines qu'ils sont contraints de recourir à la méthode forte. Outre les coups de matraque, des coups de sommation sont tirés. Le tumulte est tel et les intervenants si nombreux qu'il s'en- suit rapidement “des dégâts”. Des blessés par balles, dont un militaire palestinien, font les frais de la bousculade. Aux sirènes des ambulances déboulant en trombe dans l'enceinte de la Mouqataâ, se mêlent les clameurs de la foule en émoi. “Avec notre sang et notre âme, nous nous sacrifierons pour toi Arafat”, scandent des jeunes innombrables drapés de keffiehs ou de l'emblème palestinien. Beaucoup amassés sur les remparts de l'ancien fort britannique brandissent des portraits d'Abou Ammar. Entre autres étendards, un drapeau français apparaît au milieu de la procession. Son déploiement témoigne de la reconnaissance des Palestiniens à l'Hexagone pour l'hommage funèbre qu'il a rendu à leur leader. Arafat parti, la Palestine est orpheline. Les yeux rougis de ses gardes de la mythique force 17, l'égarement de sa police, qui en ce jour de deuil, a négligé son rôle et s'est mêlée au peuple pour le pleurer dévoilent cette solitude. Dans la cohue, chacun a cru trouver du réconfort dans un ultime regard sur le père disparu de la Palestine promise, du moins entrevoir son cercueil. Presque une heure s'est écoulée avant que celui-ci ne soit extrait de l'hélicoptère. Ayant tant bien que mal réussi à libérer un couloir, des policiers transportent le cercueil et le posent sur le toit d'une voiture. Afin d'éviter qu'il soit arraché par la foule, des agents de sécurité, reconnaissables à leur uniforme kaki, montent dessus. Ils enflamment la foule en entonnant des chants à la gloire du défunt. La confusion est totale si bien que l'inhumation de la dépouille échappe aux objectifs des caméras de télévision. Seuls apparaissent sur les écrans, les dirigeants de l'Autorité palestinienne expédiant la récitation de la Fatiha devant la tombe de Arafat. L'ancien président est enterré à quelques mètres de son bureau, dans la partie de la Mouqataâ, bombardée par l'armée israélienne. La terre dont il est couvert provient de Jérusalem où il a toujours souhaité être inhumé. Ses successeurs comptent sur la victoire de la résistance pour exaucer son vœu. En attendant, le corps d'Arafat repose dans un sarcophage en béton, qui pourrait un jour être transporté dans la Ville sainte. D'ici là, beaucoup d'eau, de sang et de larmes sûrement auront coulé sur la route de Jérusalem. Hier, les sanglots ont jailli partout en Palestine. Certains ont pu donner libre cours à leur peine comme à Gaza et en Cisjordanie où flotte le drapeau blanc noir, vert et rouge. Ailleurs, dans les territoires encore occupés, les Palestiniens se sont contentés d'un deuil discret. En Egypte, où se sont déroulées, dans la matinée, les obsèques réservées aux chefs des pays arabes, la population locale s'est dite frustrée de ne pas avoir pu assister aux funérailles. C'est à l'intérieur d'un club de l'armée, dans le quartier huppé d'Héliopolis, proche de l'aéroport militaire que s'est déroulée la cérémonie officielle. Après la prière des morts dirigée par le cheikh d'El-Azhar, Mohamed Sayed Tantaoui, le cercueil a été placé sur l'affût d'un canon tiré par six chevaux. Le cortège mortuaire s'est ensuite dirigé vers l'aéroport, précédé par des cavaliers de la Garde républicaine. Plusieurs chefs d'Etat ont assisté aux obsèques dont l'Algérien, Abdelaziz Bouteflika, le Tunisien, Zine Al Abidine Ben Ali, le Syrien Bachar El-Assad, le roi Abdellah de Jordanie… Les capitales européennes ont dépêché des personnalités de rang inférieur, principalement des ministres des Affaires étrangères à l'instar du français, Michel Barnier. Les Etats-Unis, quant à eux, se sont contentés de l'envoi du sous-secrétaire d'Etat au Proche-Orient, William Burns.
S. L.


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