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Saïd Sadi avertit contre le risque d'une explosion chaotique
Il craint "un tour de piste supplémentaire dans les constructions autocratiques"
Publié dans Liberté le 11 - 12 - 2014

Il a longuement rappelé l'initiative de ces militants qui, en 1949, invitaient à un débat qui n'a jamais eu lieu et qui est toujours en suspens. Cette initiative mériterait, estime-t-il, d'être revisitée en cette Journée internationale des droits de l'Homme.
Animant une conférence-débat hier, à Tizi Ouzou, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme, le Dr Saïd Sadi qui, tout en revenant longuement sur l'évolution des droits de l'Homme en Algérie, a estimé que le pays risque une explosion chaotique si le débat autour d'un projet démocratique n'est pas relancé. La perspective de fin de règne devant laquelle nous sommes, prévient l'ex-président du RCD, pourra conduire le régime à recourir à des provocations qui peuvent donner lieu même à des dérapages pendant lesquels le système tentera de se reconstituer. "À chaque fois que le système arrive à bout de souffle, il recourt à la provocation" car "le système boussoufien ne peut être efficace que lorsqu'il y a opacité", a expliqué Saïd Sadi, tout en considérant que cela peut être aggravé par le fait que le régionalisme représente un modus operandi de la vie politique algérienne. Toujours clairvoyant, Saïd Sadi a averti qu'"un certain nombre de signes permettent de deviner que l'option de la provocation à nouveau de la Kabylie est toujours à l'étude, mais face à la perspective de fin de règne, celle-ci ne peut pas se permettre d'être victime, une fois de plus, de stigmatisation, ni servir, cette fois, d'alibi ou de fausse piste dans l'histoire algérienne". Tout en estimant, toutefois, que cette provocation peut facilement être désamorcée si le militant politique et/ou associatif provoque le débat.
À ce titre, l'auteur de Amirouche : une vie, deux morts, un testament a préconisé d'œuvrer à la reconstruction d'un Etat algérien tel que préconfiguré par nos aînés de 1949, et sortir ainsi de la conception du clan de Boussouf qui, par son complexe du colonisé, pensait que pour montrer sa réussite, il fallait être en mesure de reproduire le même système que celui qui nous a colonisés. "Le clan de Boussouf a reproduit le jacobinisme français avec la république en moins", résume Saïd Sadi, qui revient ainsi sur le contenu de la plateforme appelée "Idir El Watani" conçue en 1949 par les opposants à Messali Hadj qui avait "piégé le destin de la nation algérienne car il avait clos le débat avant même son ouverture en décrétant que la nation algérienne existait depuis le VIIe siècle".
"Les répliques de la crise de 1949 ont toujours rythmé la vie politique algérienne, et cela continue jusqu'à aujourd'hui. Les traces laissées par cette crise ont profondément nourri la pensée unique", a-t-il souligné, en rappelant que Messali avait déjà préfiguré les bases d'un pouvoir personnel adossé à une légitimité théocratique. En revanche, a-t-il ajouté, les rédacteurs de la brochure "Idir El Watani", qui a été rédigée par Mabrouk Belhocine avec Ali Yahia Saïd, Henine Yahia, Sadek Hadjeres et Saïd Oubouzar, à la demande d'Amar Ould Hamouda, membre du Comité central du PPA/ MTLD, afin de provoquer une discussion de fond dans le parti et éviter la déflagration des tensions dans une formation, dont la plupart des militants étaient originaires de Kabylie, a posé les jalons d'un véritable Etat démocratique et progressiste. "Il a imprégné à divers degrés, tout à la fois, la proclamation du 1er Novembre, la plateforme de la Soummam, la conférence de Tanger, les accords d'Evian et bien des thématiques qui ont structuré les réflexions et les programmes des mouvements et des partis de l'opposition post-Indépendance", a analysé Saïd Sadi, qui explique que son long rappel d'un texte invitant en 1949 à un débat qui n'a jamais eu lieu, et qui est toujours en suspens, mériterait d'être revisité en ce 10 décembre, Journée internationale des droit de l'Homme, car il vient rappeler à la jeunesse d'aujourd'hui que "les vainqueurs d'hier, qui sont les tuteurs d'aujourd'hui, ont usé de moyens violents et déloyaux pour imposer ce qu'ils appellent les constantes nationales, qui sont en fait les agents corrosifs de la mémoire combattante".
C'est à ce titre que le Dr Sadi a souligné que la redécouverte d'une histoire en friche et des combats qui la sous-tendent, menés dans ou par la Kabylie en faveur d'un Etat démocratique et social, est une des conditions qui peuvent éviter un tour de piste supplémentaire dans les constructions autocratiques fondées d'abord sur le déni de l'histoire qui est le sas où couve l'arbitraire".
S. L.


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