Meilleur joueur africain et meilleur dribbleur de la Liga espagnole, trophée de l'Africain de l'année de la BBC, Ballon d'or algérien et meilleur joueur arabe pour les publications El-Heddaf-Le Buteur : Yacine Brahimi a vécu une année faste. Son transfert au FC Porto et son excellent Mondial lui ont permis de gravir rapidement les marches de la gloire pour se hisser dans le top 100 des meilleurs joueurs du monde. Logique pour celui qui a flambé avec les Dragons de Porto en Champions League européenne, suscitant l'intérêt des plus grands clubs du vieux continent. Ce qu'il a réussi cette année chez le géant lusitanien, Yacine Brahimi l'avait entamé à Grenade, en Liga espagnole, où ses 152 dribbles réussis sur les 319 tentés lui ont permis de devancer Léo Messi et Cristiano Ronaldo au palmarès des meilleurs dribbleurs du championnat ibérique. De quoi rafler le trophée de meilleur joueur africain de la Liga, décerné lors de la prestigieuse cérémonie des "Los premios de la Liga" avant d'être, par la suite, sacré par la référence britannique qu'est la BBC devant Yaya Touré (Manchester City), Pierre-Emerick Aubameyang (Borussia Dortmund), Vincent Enyeama (Lilles) et Gervinho (AS Rome). Rien que ça ! Outre sa rapide adaptation au FC Porto et ses prestations abouties sur la scène étoilée de la C1, c'est également sa Coupe du monde réussie au Brésil à travers un statut pleinement assumé de leader technique des Verts qui a valu au natif de Paris de telles reconnaissances. Sa grande contribution au beau parcours de la sélection nationale, notamment lors de la victoire déclencheuse face à la Corée du Sud et son implication directe sur le but décisif de Slimani face aux Russes, son influence jamais démentie dans le jeu des Verts et son apport toujours positif dans le vestiaire en font un élément incontournable dans les plans de Gourcuff en perspective de l'imminente Coupe d'Afrique des nations. Surtout que sa complicité avec Sofiane Feghouli, sa complémentarité avec Ryad Mahrez et ses automatismes avec Islam Slimani permettent à l'EN de disposer d'une des meilleures lignes d'attaque du continent. Et s'il est vrai que 2014 a révélé à la face du monde l'immense talent de Brahimi, il est tout aussi vrai qu'à bientôt 25 ans, le fils du Sahara (son père est d'El-Ménéa, près de Ghardaïa) a encore tout l'avenir devant lui, à la faveur de sa grande marge de progression, de son sérieux et de son ambition de marquer encore plus indélébilement 2015. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que plusieurs grosses écuries européennes songeraient déjà à mettre de côté les 50 millions d'euros que représente sa clause libératoire avant qu'une CAN réussie et qu'un bon parcours avec Porto dans la seconde phase de la Champions League ne fassent encore grimper sa cote... R. B.