Pour son second album, Akkin i lmut (au-delà de la mort), édité récemment, Amirouche Amwanes est satisfait du résultat. Dans cet entretien, il évoque son album, ses projets et aussi le slam. Liberté : Votre nouvel album est depuis quelque temps sur les étals. A-t-il eu le même effet que votre premier ? Amirouche Amwanes : Mon nouvel album Akkin i lmut (au-delà de la mort) a certes eu du succès. Je dirai plutôt mieux que le premier album mais il faut surtout dire que la réussite du second est devenue possible grâce au premier opus. Il a préparé le terrain au second. Je suis content que mes fans admirent mon travail édité dans les deux albums. Je dirais aussi que c'est grâce à ce soutien que je vais donner plus dans mes prochains albums. Vous avez traité plusieurs sujets dans ce second album contrairement au premier. Pourquoi ce choix ? Dans cet opus, j'ai essayé de ratisser large en touchant plus de fans et de public. Je pense qu'un travail artistique bien fait ne doit en aucun cas se satisfaire d'un ou deux sujets. Il faut traiter autant de sujets dans son travail afin de rendre d'abord le produit en mesure de répondre aux attentes d'un grand nombre de mélomanes et aussi apporter un plus à la culture en abordant divers sujets. Vous êtes connu pour être plutôt poète que chanteur, d'où la force du verbe, mais cette fois, vous avez choisi des musiques bien faites. Expliquez-nous aussi pourquoi ? Effectivement la poésie est connue par sa force de verbe, mais dans le slam, pour moi, la musique joue un grand rôle. D'ailleurs, le slam est un style de musique qui a besoin d'arrangements, de compositions et de musiciens pour réussir ce mariage entre la poésie et la musique. Il est difficile d'imaginer le travail d'un slameur sans un fond musical qui sied avec le texte. De mon point de vue, un texte bien travaillé doit être soutenu par une musique bien ficelée. J'ai fait appel à plusieurs musiciens de talent, à qui je rends au passage hommage, pour faire en sorte que le produit soit complet. Deux grands artistes ont participé à votre album : Zedek et Abranis... C'est un honneur de travailler avec ces monuments de la chanson et de la culture kabyles. Les deux chansons que j'ai réalisées avec eux sont des chefs-d'œuvre pour moi. Même au sein du public, elles étaient accueillies avec satisfaction. J'ai fait appel à ces deux grands artistes pour montrer que le slam peut s'adapter à plusieurs styles musicaux. En tant qu'artiste, je dirais aussi qu'il faut cette union et entraide pour donner plus d'estime et de considération à notre patrimoine culturel. La participation d'un grand artiste à une œuvre d'un jeune est toujours un plus. Une leçon, un encouragement et surtout une reconnaissance. Qu'en est-il de vos projets ? Je compte faire d'autres clips pour les chansons de cet album. Il y aura aussi un livre qui sera disponible prochainement. D'autres projets sont en gestation et je dirais que des surprises attendent le public. M. M.