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"Ce n'est pas une solution salvatrice"
Licence d'importation
Publié dans Liberté le 02 - 04 - 2015

Cette solution si elle venait à être mise en œuvre créerait un désordre sur le marché.
Saïd Djellab, directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce, a estimé, récemment, que la l'institution de licences d'importation devrait faire baisser les importations de "10 à 15%" dans un premier temps, ajoutant que ces mesures vont nous permettre d'avoir l'information sur ce dont a besoin le marché local. La licence d'importation est un document administratif octroyé aux importateurs pour acquérir certains produits et pas d'autres. La licence d'importation est-elle ainsi une solution salvatrice ? Non, affirme Smaïl Lalmas, président de l'association nationale ACE(Algérie conseil export) et spécialiste en commerce international. Dans une déclaration qu'il nous a faite, il explique que la démarche prônée par le gouvernement ne pourrait déboucher sur de probants résultats que s'il y a neutralité et équité de la part de l'administration. Or, ajoute-t-il, nous connaissons tous le mal qui ronge l'administration : corruption, pots-de-vin, malversations etc. Comment est-ce possible de réussir cette nouvelle politique, dans ce contexte là, demande Smaïl Lalmas qui souligne : "Je pense que cette mesure va créer un important désordre dans un marché qui échappe totalement au contrôle de l'Etat, provoquant une situation de pénurie qui conduirait de fait, à une flambée des prix qui toucherait automatiquement le pouvoir d'achat des citoyens". Dans le commerce extérieur, il y a, pourtant, des pratiques courantes et dont usent de nombreux Etats. Les Etats y interviennent, très souvent au moyen d'instruments de protection directs ou indirects, et ce, avec des objectifs variés, visant à réguler et à contrôler la facture des importations, à protéger la production locale, et à diminuer le déficit commercial, ainsi que le rappelle le président d'ACE. Ce denier porte un regard très critique sur le commerce extérieur en Algérie, estimant que ce secteur est "complètement désorganisé" et "déstructuré", conséquence du manque de vision. Il n'existe également pas d'entité bien identifiée qui soit en mesure de le faire développer.
Au lieu d'en faire une priorité politique, les pouvoirs publics continuent d'y entretenir "la médiocrité", selon Smaïl Lalmas. Pourtant, le commerce extérieur est un véritable adjuvant pour la croissance, un véritable moteur de développement. Ce secteur est "synonyme d'exportation", chez nous, alors qu'il devrait englober d'autres activités comme les importations et les investissements étrangers, note-il. Le commerce extérieur n'est pas à l'équilibre aujourd'hui, dans une conjoncture pétrolière difficile. Ces dernières années, les importations ont considérablement augmenté en volume et en valeur, alors que les exportations hors hydrocarbures n'arrivent toujours pas à décoller. Mais, quelles en sont les raisons? Le président d'Algérie conseil export, nous en donne quelques détails, affirmant que : "Exporter, c'est avant tout du business, il faut comprendre que la concurrence est rude dans ce domaine. Aussi, devons-nous mettre en place une entité dont la mission soit de gérer et d'élaborer une stratégie à même de fédérer tous les opérateurs et acteurs économiques autour d'objectifs bien définis, pour booster nos exportations".
La bureaucratisation des procédures et des mesures de facilitation a fini, selon lui, par rendre l'acte d'exporter "si contrariant" que beaucoup d'opérateurs se sont rabattus sur l'importation, ou limitent leur activité à satisfaire la demande intérieure. Smaïl Lalmas pense qu'il est temps de passer aux "solutions radicales" et d'opérer les "changements" nécessaires pour avancer et pouvoir se positionner à l'international. Et la Conférence nationale sur le commerce extérieur tenue les 30 et 31 mars ? Notre interlocuteur relève qu'elle revêt "une grande importance" pour certains, "un non événement" pour d'autres. Pour ceux qui considèrent cette conférence comme un non événement, je les comprends parfaitement, dit-il, parce qu'on nous a habitué à ce genre d'initiatives qui, à vrai dire, revêt plus un aspect spectaculaire, médiatique qu'autre chose.
Y. S.


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