À l'intérieur de l'aérogare international Houari-Boumediene, la devise se change, dans les magasins et par les "cambistes" indépendants, au vu et au su des gestionnaires de l'enceinte aéroportuaire, des douanes et de la police des frontières. De bouche à oreille, le filon est découvert et exploité par les voyageurs qui, à leur arrivée à Alger, achètent la monnaie locale sans passer nécessairement par les banques. D'autant que le change est fait à un taux plus élevé que le cours officiel, mais inférieur au taux en vigueur au marché parallèle de la devise, au centre- ville, essentiellement au square Port-Saïd. Ce qui laisse une bonne marge de bénéfice aux différents intermédiaires. Moralité, ce sont les pouvoirs publics qui encouragent l'informel, en tardant à autoriser l'ouverture des bureaux de change agréés, alors que la loi y afférente existe depuis des années. Ce nouveau business est favorisé, en outre, par la fermeture des deux banques, présentes à l'aéroport pratiquement aux heures administratives, sans attendre les vols de nuit.