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Une structure qui manque de moyens
EHS en médecine de réadaptation et de rééducation fonctionnelle de Tixeraïne
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2015

Sur le papier, l'établissement hospitalier spécialisé Kasdi-Merbah de Tixeraïne est considéré comme la structure qui offre des soins complets en médecine de réadaptation physique et rééducation fonctionnelle. Sur le papier, uniquement. Dans la réalité, l'hôpital est loin d'être une référence dans la prise en charge des personnes à mobilité réduite, essentiellement des paraplégiques et des tétraplégiques.
Bien qu'il dispose des équipements requis pour des soins spécifiques, dont des appareils pour des examens urodynamiques et une unité d'appareillage orthopédique complet, le centre souffre de la vétusté de ses bâtiments, d'un déficit en personnel paramédical qualifié et d'un manque édifiant de lits. Le chef de service, le professeur Amara, s'oppose continuellement à l'admission de nouveaux malades, généralement des accidentés lourds de la route, en raison de l'indisponibilité des places. "Nous ne prenons plus de patients atteints de scoliose et nous ne pouvons pas admettre plus de trois tétraplégiques, car cela nécessite la mobilisation d'agents de salles 24/24 pour le nursing cutané (prévention des escarres, ndlr) et urinaire et aussi pour la mobilisation des membres. Nous n'avons pas assez de personnel", nous explique le professeur. Une situation dramatique pour les blessés médullaires – leurs familles surtout — qui vagabondent de structure en structure à la recherche d'une place dans un service de rééducation fonctionnelle. Depuis bientôt 40 ans, le nombre d'hôpitaux de réadaptation fonctionnelle n'a pas augmenté. Certaines grandes villes, telle qu'Oran, ne possède pas de centres spécialisés. Ce qui rend extrêmement difficile aux milliers d'accidentés et des personnes atteintes de pathologies entraînant un handicap physique, d'accéder aux soins de réadaptation.
Au-delà de son déficit en capacités d'accueil (135 lits), l'EHS de Tixeraïne, construit en 1956 dans le modèle pavillonnaire, n'est plus adapté aux activités qu'il abrite. Sur les cinq pavillons dont il dispose, trois devraient être fermés, selon les témoignages des praticiens, en raison des forts risques d'infections nosocomiales encourus par les pensionnaires de ces espaces. Déjà à la fin des années 80, l'Institut Pasteur d'Algérie a effectué des prélèvements dans les baraquements. Il a constaté qu'ils pullulent de germes de toutes sortes dont le staphylocoque doré. Le pavillon des paraplégiques a été alors désaffecté. On a réduit aussi le nombre de lits de 30 à 24, pour donner plus d'espaces aux patients. Une mesure mineure qui n'a pas vraiment banni le problème. "Nous faisions des prélèvements tous les six mois. Nous trouvions des germes partout. Comme les résultats étaient identiques chaque fois, j'ai arrêté l'opération car ça coûtait cher", informe le professeur Amara. Pour lui, il est impossible de lutter contre les infections quelles qu'elles soient tant que l'hôpital continue à fonctionner avec des salles communes. "Nous avons mis dans chaque salle des rouleaux de papier et gel hydro-alcoolique. Nous sensibilisons les agents aux normes d'hygiène, mais c'est insuffisant", regrette-t-il. Un pavillon aligne huit lits dans chacune de ses trois salles mais dispose d'un seul sanitaire pour les 24 pensionnaires. Difficile alors d'assurer une propreté absolue des lieux. Derrière le manque d'hygiène, se cache sournoisement le défaut d'intimité. Un paravent est mis entre les lits au moment des soins et des nursings. "On ne peut plus se permettre des salles et des toilettes communes dans les hôpitaux en raison du coût élevé du recours aux antibiotiques et antiviraux. Les normes édictent un malade par chambre. On ne fait plus de croisement", recommande Redouane Haba, spécialiste dans la réalisation des blocs opératoires et des systèmes de stérilisation. "Il paraît qu'une enveloppe a été dégagée pour refaire le pavillon des paraplégiques et construire une piscine thérapeutique. Mais là, il faut un plan d'ensemble. Nous avons du terrain pour construire des bâtiments neufs et garder les anciens pavillons comme magasins", suggère le professeur Amara. Aujourd'hui, la structure ne possède qu'un bassin de balnéothérapie et un parcours de marche datant de l'époque coloniale. Notre interlocuteur dit avoir fait du lobbying pour obtenir la construction, il y a huit ans, d'un bloc d'exploration fonctionnelle, soit une salle de consultation, 3 cabinet d'exploration urodynamique et rééducation périnéale, une infirmerie, un bureau de proximité pour les dossiers médicaux et un cabinet pour échographie. "Malheureusement, la radiologue va nous quitter et les rendez-vous pour examen urodynamique sont donnés sur plusieurs mois", précise-t-il, évoquant, à l'occasion, le manque cruel de personnel qualifié paramédical. "Les gens partent à la retraite et ne sont pas remplacés. Nous souffrons aussi du manque d'infirmiers, de kinésithérapeutes et de techniciens d'appareillage" précise Professeur Amara, qui a souhaité, néanmoins, conclure sur une notre relativement optimiste. "Nous reconnaissons qu'il y a des carences dans la prise en charge. Nous avons quand même des patients lourds qui sortent sans escarres dans les conditions d'hospitalisation que vous avez constatées. C'est déjà un succès."
S. H.


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