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Ce gaz algérien qui “fait pleurer” les multinationales
Géopolitique : En raison de son importance stratégique, il est convoité
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2004

Les compagnies BP, Total, Eni, Repsol, Gas Natural en particulier veulent renforcer leur présence en Algérie.
La réaction à l'attribution sur sélection, au groupe espagnol du projet de Gassi Touil, un investissement de 3 à 4 milliards de dollars, surprend. “Le représentant du groupe britannique BP, candidat au projet a pleuré”, rapporte une source sûre présente à l'ouverture des plis. C'était aussi la grosse déception chez Total et Shell. Pourtant les gisements de gaz de Gassi Touil et de Rhourde Nouss, situés au sud-est du pays, même s'ils sont importants avec un potentiel cumulé de 500 milliards de mètres cubes de réserves, ne sont pas comparables avec Hassi R'mel. En fait, des groupes pétroliers de dimension mondiale cherchent à accéder aux réserves de gaz de l'Algérie qui sont parmi les plus significatives de la planète et de surcroît à proximité du marché européen. Pour des raisons que nous allons dévoiler plus loin. Ils sont jusqu'à présent huit, principalement, à convoiter le gaz algérien : BP, Shell, Total, Gaz de France, Repsol, Cepsa, Statoil, Eni. Shell et BP sont respectivement seconde et troisième compagnies pétrolières dans le monde, Total se classe à la cinquième place.
La demande en gaz en Espagne, en Italie, en France et aux Etats-Unis explose
À l'exception de la première multinationale, ces compagnies sont toutes présentes au Sud-Ouest algérien. La région présente un potentiel très prometteur. Un premier projet vient d'être terminé. Le groupe britannique BP et la compagnie norvégienne Statoil exploitent en association avec Sonatrach depuis plusieurs mois le champ de gaz d'In Salah qui recèle des réserves de plus de 200 milliards de mètres cubes. Ces compagnies sont essentiellement européennes. “Des compagnies comme Repsol, Total épousent les politiques de leurs pays respectifs qui consistent à réduire leur dépendance en importation de gaz”, explique la même,source, d'où la recherche d'un accès à des réserves de taille dans les pays les plus riches en gaz.
La demande de gaz d'ici à 2020 de l'Espagne, de l'Italie et de la France va exploser. Elle sera assurée essentiellement par les importations. La demande de gaz passera pour l'Espagne de 24 milliards de mètres cubes en 2003, à 64,4 milliards de mètres cubes en 2020, pour l'Italie de 75 milliards de mètres cubes à 101 milliards de mètres cubes, pour la France de 42,5 milliards de mètres cubes à 64,4 milliards de mètres cubes, estime l'OME.
BP lui, a la double casquette, tantôt considéré comme américain eu égard à son capital essentiellement US, tantôt britannique. “C'est un groupe britannique. La stratégie de cette multinationale est définie par le patron britannique Sir Brown”, commente la même source. En ce sens BP a pour axe de stratégie de satisfaire la demande en gaz du Royaume Uni qui devient à partir de l'an prochain un net importateur de gaz.
Mais Européens et Américains ont pour dénominateur commun de répondre à une forte croissance de leurs importations de gaz d'ici à 2020 .
L'accès à des ressources gazières dans des pays comme l'Algérie revêt donc une importance stratégique d'autant que le gaz acquiert désormais une plus grande valeur. Pour différentes raisons. Primo : il est moins polluant. Secundo : la production de plus en plus d'électricité à partir du gaz pousse la demande. Tertio : la possibilité est désormais ouverte de produire de l'essence pour les véhicules et autres moyens de transport à partir du gaz à travers le procédé GTL Gas To Liquids. En Outre, les réserves en gaz sont nettement plus importantes que celles du pétrole.
Dans cette bataille entre compagnies pour l'accès aux réserves de gaz, l'Algérie présente des atouts. Elle détient 60 % des réserves de gaz dans le bassin méditerranéen. Que gagne-t-elle ?
En s'associant avec ces multinationales et grandes compagnies pétrolières, elle partage le risque, développe plus rapidement ses réserves grâce à l'apport financier des partenaires. En contrepartie, elle octroie au maximum pas plus de 49% de la production en association, le restant revient à l'Etat algérien. Grâce à ce partenariat et au feu vert à l'accès aux réserves algériennes, Sonatrach partage le risque commercial et entretient des intérêts croisés avec les compagnies européennes. Qui lui permet de lancer outre les deux gazoducs existants vers l'Europe trois nouveaux cordons ombilicaux vers le Vieux Continent, l'un vers l'Espagne, deux vers l'Italie : les projets Galsi et Nigal, lui permettant de consolider sa position parmi les principaux fournisseurs de l'Union européenne, voire du monde. Mais ces positions favorables à l'Algérie peuvent être remise en cause. N'oublions pas que le gaz algérien va subir de plus en plus la concurrence de pays comme le Qatar, le Nigéria, la Libye, l'Egypte et d'Etats de l'ex-Union soviétique.
N . R.


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