À la veille de l'opération de renouvellement des représentants du parti dans les différentes commissions permanentes et plus particulièrement le pourvoi aux postes des vice-présidences des différentes structures, la direction du FLN maintient le mode de la désignation instaurée par Amar Saâdani à l'occasion du dixième congrès du parti. Un procédé qui reste loin de faire le consensus au sein du groupe parlementaire du parti majoritaire à l'APN. Ce mode de désignation est récusé, notamment par certains députés acquis au clan de Mouad Bouchareb qui a perdu la confiance de la direction, après avoir affiché son soutien au candidat Ali Benflis à l'occasion de la présidentielle d'avril dernier. Pour ce député désormais réfractaire, le mode opératoire choisi par le secrétaire général du parti traduirait son intention d'évincer tous ses "ennemis". D'où sa montée au créneau depuis quelques jours déjà pour tenter de faire barrage à Saâdani, en exigeant le recours aux élections pour la désignation des représentants du parti à la tête de toutes les commissions comme cela a toujours été le cas jusque-là. Bouchareb et ses partisans ne revendiquent, en fait, pas plus que l'application du règlement intérieur de l'APN stipulant clairement que l'opération de renouvellement des représentants des partis au sein de l'ensemble des commissions de l'Assemblée est soumise au vote. Selon Bouchareb, ils sont entre "120 et 130" députés réfractaires. Un nombre exagéré, selon la direction du parti, qui ne semble guère perturbée par cette montée au créneau de ses opposants, dont elle réduit le nombre à "trois ou quatre personnes". Ceci, d'autant plus que, argue-t-elle, les statuts du parti, adoptés lors du dernier congrès, confèrent au SG du parti le droit de procéder à la désignation des représentants du parti au sein des structures de l'Assemblée. Contacté hier, Saïd Bouhadja, membre de la direction, ne croit pas au miracle de voir cette "poignée" d'opposants empêcher le SG du parti dans sa mission de désigner, notamment, les vice-présidents de l'institution qui reviennent au FLN. "Le mode de la désignation a été voté et adopté lors du dixième congrès et a porté sur les statuts du parti. Donc demain, le SG ne fera qu'exercer ses prérogatives en procédant à la désignation des représentants du parti au sein des structures qui lui reviennent de droit", a commenté le même représentant de la direction. Une opération qu'Amar Saâdani guidera, sans coup férir, depuis les Lieux saints d'où il ne pourra logiquement rentrer qu'après l'Aïd. Il a, en revanche, attendu pour présider, notamment, la réunion du comité central, la première depuis la tenue, fin mai dernier, du dixième congrès du parti, programmée pour le 4 octobre prochain. Cette réunion très attendue, notamment pour l'élection (ou encore la désignation) du bureau politique, sera précédée, la veille (3 octobre), par celle des mouhafeds. F.A.