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Que de désillusions !
27e anniversaire du 5 Octobre 88
Publié dans Liberté le 05 - 10 - 2015

Vingt-sept ans se sont écoulés depuis la plus importante révolte populaire dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Ce "chahut de gamins" avait ouvert les portes à tant d'espoirs et à tant d'illusions.
Le vent de liberté, qui avait soufflé sur l'Algérie, n'était en fait, qu'une parenthèse qui allait vite se refermer, pour plonger le pays dans un cycle de violence inouïe et les changements opérés au lendemain des émeutes s'avéraient n'être, au bout du compte, qu'un rafistolage devant permettre au système de se maintenir.
Le jeu était biaisé à l'avance, puisqu'à peine les jeunes révoltés ont-ils cessé de tout saccager que les islamistes, jusque-là tapis dans l'ombre, sortaient lors de la fameuse marche du 10 octobre pour rafler la mise. C'est presque le même scénario qui s'est produit au lendemain de la révolution du Jasmin en Tunisie.
C'était le revers de la médaille : le multipartisme allait poser un sérieux dilemme : choisir entre "la peste et le choléra". Les espoirs nés d'Octobre 88 allaient cacher bien des faits : les partis de gauche, qui activaient dans la clandestinité et qui étaient très actifs dans les milieux syndicaux et estudiantins, allaient être sacrifiés sur l'autel du multipartisme officiel.
En revanche, les islamistes, jusque-là discrets, se préparaient depuis l'avènement de la République islamique en Iran, attendant que leur heure sonne. Les émeutes d'Octobre, mais surtout le système en place, allaient leur dérouler le tapis rouge.
En pleine euphorie démocratique, les Algériens s'étaient vus débordés par les islamistes, devenus la seule alternative au pouvoir en place. La parenthèse de la jeune expérience démocratique venait de se refermer.
Tous les autres partis, anciens ou nouveaux, porteurs ou non de projets viables, ont été réduits au rôle de comparses dans un scénario qui opposait l'ancien FLN au nouveau FIS. La première manche, gagnée par les islamistes, au lieu de donner matière à réfléchir au pouvoir et à la classe politique naissante, a permis au FIS de renforcer sa présence sur le territoire national et de briguer le Parlement avec des arguments imparables. La suite, on la connaît : un premier tour, en faveur du FIS et un second qui sera finalement annulé, une démission du président Chadli, et une période de transition qui allait plonger le pays dans la violence terroriste. Une décennie noire où l'urgence était d'en finir avec la violence et de revenir à la normale, avec des élections libres et démocratiques. L'arrivée au pouvoir, il y a 16 ans, de Bouteflika et surtout l'adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale avaient sonné "officiellement" la fin de la décennie noire, évidemment avec "des résidus" du terrorisme qui continuent jusqu'à nos jours à nous rappeler que le pays reste toujours sous la menace terroriste.
La démocratie ne s'est pas mieux portée. Bien au contraire. Sous prétexte de la menace terroriste, les manifestations publiques sont quasi interdites, le mouvement associatif, sauf ceux qui font allégeance au pouvoir, est étouffé, les partis politiques confinés à faire de la figuration et à se réunir en cercles restreints. La corruption, érigée en mode de gouvernance et l'argent sale devenu le véritable levier de la décision ont fini par annihiler tout espoir — du moins dans l'immédiat — d'asseoir une démocratie véritable en Algérie.
Lorsque des trabendistes achètent leurs sièges au Parlement, au vu et au su de tout le monde et crient à qui veut les entendre qu'ils ont acheté leur immunité, c'est que le pays a vraiment basculé, mais du mauvais côté. La chute des prix du pétrole, pourtant prévisible, ne semble pas inquiéter, outre mesure, le pouvoir qui continue à apporter les fausses solutions à une vraie crise économique. En fait, l'essentiel, pour le pouvoir, est ailleurs.
Le président Bouteflika s'est offert un pouvoir à vie, a évincé tous les adversaires potentiels, s'est permis de dilapider des milliards de dollars dans des projets populistes et autres festivités injustifiées, pour finir par réaliser son rêve de toujours : devenir un quatre quarts de président, en se débarrassant de l'inamovible patron du DRS ; même affaibli par la maladie et presque invisible, cette victoire, il voulait la savourer avant de s'en aller au cimetière d'El-Alia.
Le reste, son frère et ses relais dans les milieux des nouveaux riches s'en chargent : museler toute voix discordante et imposer les choix du clan. Disposant d'une manne financière et surtout d'une redoutable machine médiatique, le clan assoit davantage son hégémonie sur le pays et le renvoie à l'ère du parti unique.
A. B.


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