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"2016 n'est pas une bonne année pour les producteurs de pétrole"
Selon l'expert pétrolier Francis Perrin
Publié dans Liberté le 10 - 12 - 2015

L'Opep a fait le choix de ne pas défendre les prix, mais plutôt ses parts de marché.
"Deux mille seize ne devrait pas être une bonne année pour les producteurs de pétrole", a prévu, avant-hier, Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques (SPE), lors d'une conférence organisée par la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française à l'hôtel Sofitel à Alger. Très prudent, l'expert estime que c'est "à partir de 2017 que les producteurs pourraient espérer un début de remontée des prix". Dans les années qui viennent, il y aura, sans doute, une oscillation entre un prix plancher de 40 à 50 dollars le baril et un plafond qui sera de 70 à 80 dollars le baril. Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes et expert dans les domaines de l'énergie et de l'industrie, indique que l'appel à l'offre Opep par le marché mondial augmentera d'une façon peu significative en 2016. Il a évoqué deux scénarios à court terme : le premier optimiste d'un baril compris entre 50 et 60 dollars et un autre pessimiste d'un baril oscillant entre 40 et 50 dollars. Mais à moyen terme, à l'horion 2020, M. Mekidèche prévoit un baril qui peut atteindre 80 dollars le baril. Francis Perrin est revenu longuement sur les raisons de la chute considérable de 60% des prix du pétrole depuis juin 2014. L'expert pétrolier explique l'effondrement des prix du pétrole par une combinaison de plusieurs facteurs. Il en a cité huit. L'expert relève un excédent de l'offre par rapport à la demande actuelle. En d'autres termes, il y a trop de pétrole sur le marché. Ce surplus de production n'est pas venu de l'Arabie saoudite, a soutenu M. Perrin. Il n'est pas venu de l'Opep. Le surplus de production provient essentiellement des Etats-Unis d'Amérique et du Canada, du fait du pétrole non conventionnel. Le ralentissement de la demande mondiale est le deuxième facteur qui explique l'effondrement des prix du pétrole. "La demande ne baisse pas. Elle continue à croître. Mais elle croît moins vite", selon le président de Stratégies et politiques énergétiques (SPE). L'Opep n'a pas utilisé son arme classique qui consiste à faire varier son plafond de production pour influer sur les prix (troisième facteur). "Ce changement de stratégie de l'Opep est une évolution majeure de la scène pétrolière et énergétique mondiale", estime M. Perrin. Pourquoi ce changement ? L'Opep a fait le choix de ne pas défendre les prix mais plutôt ses parts de marché. L'organisation estime que les bas prix du pétrole conduiront à un rééquilibrage du marché. La résorption des excédents conjuguée à des prix bas va rendre certains producteurs non compétitifs. Ils quitteront le marché, ce qui, mécaniquement, va orienter l'offre à la baisse et donc relever les prix. Le quatrième facteur cité par l'expert concerne les stocks pétroliers, très importants au niveau mondial. Le cinquième facteur, l'Iran pourrait revenir sur le marché du Pétrole en 2016. Ce pays, par la voix de son ministre du Pétrole, a annoncé la couleur depuis plusieurs mois. Les marchés financiers anticipent, ce qui renforce la baisse des cours. M. Perrin évoque, également, l'Irak (sixième facteur). En dépit d'une guerre contre Daech, la production et l'exportation du pétrole de l'Irak sont à la hausse. Il produit plus de 4 millions de barils par jour. Le cours du dollar qui grimpe est également un facteur qui pousse les prix du pétrole vers le bas. La spéculation, huitième facteur évoqué par l'expert, "n'est pas à l'origine de l'effondrement des prix du pétrole. La spéculation est plus un facteur d'accélération et d'amplification des tendances plutôt qu'un facteur qui a donné la tendance". Tous les pays producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz sont touchés par la baisse des prix, à travers la chute des recettes d'exportation, la baisse des recettes fiscale et budgétaire et un impact négatif sur la croissance économique. Mais certains pays sont plus impactés que d'autres. Mustapha Mekidèche estime que "l'Algérie est le moins fragile des pays fragiles, comme le Venezuela, le Nigeria et l'Angola". Selon lui, l'Algérie, pour le moment, fait preuve d'une résilience, relevant, parallèlement, les fragilités structurelles, avec des menaces sur les équilibres financiers.
M.R.


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